Sans surprise, le centriste a critiqué les décisions de l’extrémiste populiste.
«En moins de 100 jours, a-t-il déclaré, cette nouvelle administration a fait tellement de dégâts et de destructions. C’est à couper le souffle que cela soit arrivé aussi vite.»
Et il a ajouté:
«Nous ne pouvons pas continuer comme ça en tant que nation divisée, aussi
divisée que nous sommes. Elle n’a jamais été aussi divisée. D’accord, c’est
environ 30% [Trump a obtenu 31,46% des voix des électeurs inscrits à la
présidentielle], mais ce sont 30% qui n’ont pas de cœur. C’est ce que nous
voyons actuellement en Amérique. Mais ce en quoi nous croyons c’est l’équité.
Et c’est cette Amérique que nous ne pouvons jamais oublier ou abandonner.»
L’ancien président démocrate a focalisé ses critiques sur la Sécurité sociale qui, aux Etats-Unis est l’administration qui gère l’assurance sociale pour les retraités, les handicapés et les vétérans
« Ils ont attaqué l’administration de la Sécurité sociale à la hache», a-t-il affirmé.
Et de poursuivre:
«La Sécurité sociale est plus qu’un programme gouvernemental. C’est une
promesse sacrée que nous avons faite en tant que nation. Nous savons à quel
point la Sécurité sociale est importante pour la vie des gens.»
Il s’est indigné que «7000 employés – 7000! – sont partis pendant cette période, y compris les fonctionnaires les plus chevronnés» et «nous pouvons déjà en voir les effets».
Et d’expliquer:
« Pourquoi ces gars-là visent-ils la Sécurité sociale
maintenant? Ils suivent cette vieille ligne des startups technologiques. La
citation est ‘Bougez vite, cassez les choses’. Ils tirent d’abord et visent
plus tard.
Ils veulent détruire la Sécurité sociale pour pouvoir la dépouiller. Pourquoi
veulent-ils la dépouiller? Pour offrir d’énormes réductions d’impôt aux
milliardaires et aux grandes sociétés et pour que cela continue.
Ils veulent rendre permanentes les réductions d’impôt de 2017 qui ont bénéficié
en grande partie aux Américains les plus riches et aux grandes entreprises.
Cela va coûter 5 trillions de dollars.
Où vont-ils trouver 5 trillions de dollars pour le payer. Eh bien, ils vont
continuer à faire grimper le déficit. Ce qu’ils font toujours, c’est-à-dire
accumuler la dette nationale. Et puis prendre l’argent ailleurs.»
Joe Biden a également plaisanté sur l’affirmation faite par Trump
et Musk selon laquelle des millions de personnes âgées de plus de 100 ans
reçoivent des paiements de la Sécurité sociale:
« En passant, ces gens de 300 ans qui ont droit à la Sécurité sociale, je
veux les rencontrer parce que j’aimerais comprendre comment ils vivent aussi
longtemps. C’est un enfer, mec. Je cherche la longévité. Parce que c’est
l’enfer à partir de 40 ans!
Devant la tournure autocratique que prend la présidence de Trump, Joe Biden a conclu: aux Etats-Unis, «personne n’est le roi, personne n’est le boss, tout le monde doit avoir une chance».