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samedi 8 mars 2025

Le Focus. Soutien indéfectible de Poutine, la Chine ne peut s’en tirer sans conséquences


Sans la Chine de Xi, pas d’agression de la Russie de Poutine contre l’Ukraine et pas de menaces sur la sécurité des Européens.

Sans la Chine de Xi, la Russie de Poutine aurait déjà perdu la guerre, incapable de la financer (grâce à la Chine qui lui achète ses matières premières, il le peut), incapable de se fournir en matériel de haute technologie, incapable de faire venir des troupes nord-coréennes pour l’aider dans son équipée criminelle, incapable d’avoir un soutien international, etc.

Oui, la Chine de Xi est en première ligne dans l’invasion de l’Ukraine donc dans la situation qui prévaut en Europe où la guerre est à la porte de l’Union européenne.

Comment, dès lors, penser que la Chine de Xi pourrait s’en tirer sans conséquences.

Ce ne serait ni moral, ni responsable, ni dans l’intérêt bien compris des démocraties du monde entier.

Car outre l’Europe, la Chine de Xi menace d’autres pays comme Taïwan, le Japon, la Corée du Sud, le Vietnam, les Philippines et pourrait s’inspirer de la Russie de Poutine pour mettre ses desseins guerriers et impérialistes en œuvre.

Et elle bénéficierait certainement de l’aide de la Russie de Poutine.

Les Occidentaux doivent considérer la Chine de Xi comme un adversaire au même titre que la Russie de Poutine, les deux régimes s’étant alliés dans une internationale totalitaire où l’on retrouve tous les ennemis de la démocratie.

Et sur le moyen et long terme, cette Chine totalitaire, avec ou sans Xi, sera, bien plus que la Russie despotique, la principale menace à laquelle devra faire face l’Europe.

Oui, la Chine doit être tenue pour coresponsable de la crise mondiale que nous vivons actuellement.

 


Le Focus. États-Unis – Quand le rêve américain de Trump ressemble fort au rêve chinois de Xi


Lors de son adresse au Congrès, le 4 mars, Trump a inventé un nouveau «rêve américain» qui n’a rien à voir avec celui qui fut défini par l’historien James Adam Tuslow en 1931 ni à celui auquel se réfère les républicains ou celui auquel se réfère les démocrates où l’individu est le détenteur de ce rêve mais qui ressemble comme deux gouttes d'eau au «rêve chinois» de Xi, un rêve essentiellement nationaliste, impérialiste et de puissance où l’Etat en est le destinataire et le propriétaire.

Rappelons succinctement ce que sont ces deux rêves.

A tout seigneur, tout honneur, le fameux «rêve américain», terme inventé par James Adams Truslow, dans son livre «L’épopée de l’Amérique» («The Epic of America»).

Ce rêve demeure le concept le plus emblématique de ce que recouvrent les Etats-Unis à la fois comme pays, comme nation et comme idéal.

Des premiers pèlerins qui accostèrent sur les côtes du Massachussetts au 17e siècle aux illégaux sud-américains qui traversent quotidiennement la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis en passant par tous les Européens qui débarquèrent à Ellis Island, tous ceux qui ont décidé un jour de partir vers cette terre promise moderne le recherchaient.

Comme cela reste le cas de tous les Américains d’aujourd’hui, descendants des uns et des autres.

On peut le qualifier lapidairement par la formule «avoir une vie meilleure».

C’est à la fois concis et précis mais ne donne aucunement la dimension multiple qu’il a toujours eue.

On peut même affirmer que chacun des Américains, plus, chacun de nous, habitants de la planète, a son propre «rêve américain».

Ce qui fait qu’il est «américain» depuis plus de deux siècles, vient de cette croyance qu’il est possible de le réaliser aux Etats-Unis et pas ailleurs, ce pays où même la Constitution reconnaît à tout citoyen le droit à «la poursuite du bonheur».

Passons au rêve chinois créé à l’orée du 21e siècle et qui, selon une définition donnée par l’agence de presse officielle du Parti communiste chinois Xinhua, est de faire de la Chine «une nation socialiste moderne, prospère, puissante, démocratique, culturellement avancée et harmonieuse».

Et Xinhua, pour expliquer tout l’intérêt stratégique de ce «rêve» cite Kim Jin Ho, un universitaire Sud-coréen, qui déclare qu’«une nation sans rêve ne pourra pas survivre dans la compétition entre toutes les nations de la Terre. Si la Chine veut faire la différence (...), elle se doit d'avoir un rêve et de le poursuivre sans relâche».

Ce qui est intéressant dans la définition de ce rêve, c’est qu’il est avant tout celui d’une entité, la «nation» qui retentira alors sur chaque Chinois ce qui s’oppose diamétralement au «rêve américain» qui est avant tout individuel et qui, collectivement, n’est que la somme des rêves de chaque individu, c’est-à-dire la réussite de sa vie, à la fois, spirituellement, intellectuellement et matériellement.

Un rêve vient donc d’en haut (le chinois) et l’autre d’en bas (l’américain) si l’on veut schématiser.

Plus profondément, c’est bien l’Etat chinois qui est le pourvoyeur du rêve alors que l’Etat américain n’en est que le facilitateur.

D’un côté, une vision holistique du rêve, de l’autre une recherche personnelle.

Bien entendu, pour que le «rêve américain» puisse se réaliser, il faut comme condition préalable, l’existence d’une démocratie libérale qui garantit la liberté à chacun.

En revanche, le «rêve chinois» n’a guère besoin de cette liberté, sa caractéristique première étant de créer une société «harmonieuse» par le socialisme scientifique, c’est-à-dire par une voie unique à laquelle chacun doit se plier.

Er voici maintenant ce que Trump a déclaré:

«Le rêve américain est en plein essor, plus grand et meilleur que jamais. Le rêve américain est inarrêtable et notre pays est sur le point de connaître un retour en force comme le monde n'en a jamais connu et n'en connaîtra peut-être jamais plus.»

Mais, comme on vient de le voir, le rêve américain n’a jamais été un rêve de puissance alors que le chinois l’est.

Tout simplement parce que le rêve américain jusqu’à présent était accolé à la démocratie alors que le rêve chinois l’était à un régime dictatorial.

Le rêve américain est un rêve de réussite pour les individus, pour la classe moyenne selon les démocrates, pour ceux qui veulent faire fortune pour les républicains.

Ainsi dévoyé, le rêve américain selon Trump est d’abord une volonté de domination tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur d’un pouvoir fort qui s’arroge tous les droits et qui se veut avant tout impérialiste.

 

 


vendredi 7 mars 2025

Commentaire. Une paix à n’importe quel prix? 60 millions de morts!


A Munich, dans la nuit du 29 au 30 septembre1938, le Britannique Neville Chamberlain et le Français Edouard Daladier sous la pression de celui-ci signaient les accords avec Adolph Hitler et Benito Mussolini qui étaient censés éviter une guerre qui se déclara quelques mois plus tard et fit 60 millions de morts.

En ayant recherché à tout prix la paix alors que l’Allemagne n’était pas prête à un conflit, le Royaume-Uni et la France ont permis à Hitler de se renforcer, de faire la guerre qu’il espérait tant.

Une faute qui nous hantera pour toujours et qu’il ne faudra jamais réitérer.

Oui, nous Français et Britanniques, n’oublions jamais Munich, n’oublions jamais que Chamberlain à son retour à Londres et Daladier à son retour à Paris furent acclamés par leurs compatriotes alors qu’ils venaient de céder au pire boucher que l’Histoire a connu à ce jour!

Quand Daladier – qui s’attendait à être hué et insulté – vit cette foule en délire, l’ovationner à l’aéroport du Bourget, il s’écria, «Ah! les cons, s’ils savaient!»

Comme l’a expliqué Emmanuel Macron dans son adresse aux Français, «face à ce monde de danger, rester spectateur serait une folie».

Car il ne s’agit pas, in fine, de soutenir l’Ukraine ou de la laisser tomber dans l’escarcelle d’un des plus infâmes dictateurs de ce 21e siècle mais d’assurer notre sécurité et notre liberté, d’assurer notre existence et celui de nos enfants.

Oui, c’est de cela qu’il s’agit comme en 1938, il s’agissait moins de protéger la Tchécoslovaquie que la démocratie en Europe.

Dès lors, rechercher la paix à n’importe quel prix serait une faute que nous payerons au prix fort et qui engagerait notre responsabilité aux yeux de l’Histoire et des générations à venir.

N’oublions pas que nous avions eu de multiples occasions d’arrêter Hitler dans son équipée barbare, notamment en 1938, et que nous n’avons pas eu le courage de le faire.

Quant aux Etats-Unis de Donald Trump, ce n’est pas la paix qu’ils recherchent mais à se partager le monde avec la Russie et la Chine.

Ils ne recherchent pas à protéger l’Europe mais à la vendre au despote du Kremlin sans doute pour rembourser les dettes de l’extrémiste populiste de la Maison blanche à son «ami» russe…