La réponse est oui.
Que ce soit pour leur sécurité, leur économie, la défense de leurs valeurs humanistes et de leur régime démocratique, les Européens ne peuvent plus compter sur les Etats-Unis.
Pire, ils ont, face à eux, un ennemi déclaré qui s’immisce dans les pays européens pour soutenir des partis extrémistes qui veulent abattre la démocratie républicaine libérale, pour les couler économiquement et commercialement avec des droits de douane iniques et contraires aux règles de l’OMC, qui négocient sur leur dos avec le régime totalitaire de Poutine pour se partager les sphères d’influences et qui refuse désormais de remplir ses obligations de sécurité.
Sans oublier la volonté de se servir entre tentant de s’approprier les richesses du Groenland en annexant le territoire danois et d’extorquer à l’Ukraine ses terres rares.
Si tout cela n’est pas le comportement d’un ennemi, on se demande ce que c’est!
Il faut prendre la dimension de ce bouleversement des alliances et du paysage international.
Si les Etats-Unis ont toujours cherché leur intérêt dans les relations avec l’Europe – et quoi de plus normal – tout en demeurant des alliés, notamment des démocraties, ce n’est pas ce qui se passe aujourd’hui.
Il ne s’agit pas d’un isolationnisme – les ingérences dans les pays européens le démontre –, ni d’une volonté de se tourner vers le Pacifique en ignorant l’Atlantique – la relation Poutine-Trump en est la preuve.
Non, il s’agit de considérer les Européens comme des adversaires et de les mater dans le cadre d’un nouvel ordre mondial où ils seront définitivement marginalisés.
Alors, encore une fois, oui, l’Amérique de Trump est bien une ennemie de l’Europe.
