D’un côté, il y a un soulagement que l’extrême-droite n’ait pas dépassé les 20% de voix comme certains sondages le prévoyaient mais de l’autre il y a cette crainte que ce n’est que partie remise.
Ainsi, les électeurs de l’AfD, ravis d’avoir plus de 150 députés au Bundestag, clament partout qu’ils seront au pouvoir la prochaine fois, ce qui n’est pas impossible.
La Gauche avec le SPD est la grande perdante alors que l’extrême-gauche avec Die Linke retrouve ses scores d’avant 2021.
Autre perdant remarquable, le FDP, le parti libéral qui est à l’origine des élections législatives anticipées – son leader, Christian Lindner, ayant quitté la coalition que son parti formait avec la SPD et les Verts (qui perdent un peu de terrain) –, qui ne parvient même pas à obtenir les 5% de voix nécessaires pour avoir des députés.
On devrait assister à la formation d’une nouvelle «grande coalition» regroupant la CDU-CSU et le SPD puisque la première n’a pas de majorité absolue au Parlement et qu’elle a toujours indiqué qu’elle ne gouvernerait pas avec l’extrême-droite néo-nazie.
Reste que ces élections confirment la montée en puissance de cette dernière – qui, rappelons-le est soutenue par Donald Trump et Elon Musk –, ce qui est une encore mauvaise nouvelle pour la démocratie et le monde libre d’autant que le passé récent de l’Allemagne rend celle-ci particulièrement inquiétante.