Et l’on passe toutes les déclarations faites pendant la campagne – notamment de poursuivre ses opposants politiques et les mettre en prison tout en amnistiant les responsables des assauts du Capitole en janvier 2021 – qui vont toutes dans le sens d’un pouvoir autocratique et à sa seule gloire et, évidemment, intérêts…
Tout cela pose une question essentielle: la démocratie étasunienne survivra-t-elle à quatre nouvelles années de présidence trumpienne?
Et ce n’est pas un simple questionnement rhétorique mais bien une interrogation sur la capacité des institutions et du système politique du pays de résister à une volonté affirmée de les détruire.
On pourrait penser que 250 ans de pratique démocratique mettent un pays à l’abri de l’aventurisme d’un extrémiste populiste autolâtre et mégalomaniaque.
Mais, rien, n’est jamais écrit en la matière d’autant que la démocratie est, par essence, un régime fragile.
Les quatre années qui viennent seront donc une expérience grandeur nature sur la capacité de la démocratie républicaine à résister au désir de son dirigeant élu par une majorité de ses concitoyens de la faire disparaître.
Et le résultat de celle-ci déterminera sans doute l’avenir de ce régime et des valeurs humanistes dans le monde entier.