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vendredi 31 janvier 2025

Le Focus. Allemagne – Avec le vote commun Droite-extrême-droite néo-nazie, le réveil des mauvais souvenirs


Quelques jours après la commémoration du 80e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, haut lieu du génocide des juifs par le régime hitlérien, la droite allemande CDU-CSU a mêlé ses voix avec celles des néo-nazis de l’AfD sur un texte concernant l’immigration.

Une alliance qui rappelle ce qu’avait fait la droite dans les années 1930, quand Hitler montait en puissance électoralement.

Or c’est exactement la situation d’aujourd’hui où l’AfD est à 20% et plus dans les sondages à moins d’un mois d’élections législatives cruciales outre-Rhin…

Voilà donc le «cordon sanitaire» qui a volé en éclat ce qui a indigné l’ex-chancelière, Angela Merkel pourtant membre de la CDU.

Ce qui est positif dans cette affaire, c’est la mobilisation dans nombre de villes allemandes de milliers de manifestant pour protester contre ce vote commun.

Mais, au-delà d’un phénomène qui touche toutes les démocraties avec la montée des extrêmes, c’est en Allemagne que ça se passe.

Or, nous savons maintenant, après des années où la Guerre froide a caché la réalité, que la dénazification du pays après sa défaite en 1945 n’a été que superficielle.

Oui, il y a eu des procès à Nuremberg mais les condamnés furent peu nombreux, beaucoup, en plus, voyant leur peine commuée quelques années plus tard, sans parler de tout ceux qui passèrent à travers.

Ainsi, lors du procès des Einsatzgruppen, les commandos nazis chargé d’éliminer tous les juifs, seuls les très hauts gradés furent jugés et si certains furent condamnés à mort, on estime que seuls 21 des 33.000 de ces tueurs de sang-froid de civils innocents furent exécutés, eux qui n’hésitaient pas à «rationaliser» leur ignoble tâche en demandant aux mères de prendre leurs petits enfants dans les bras afin que ni les unes, ni les autres ne pleurent et pour n’utiliser qu’une balle – qui passait à travers la tête de la mère pour atteindre l’enfant – pour faire des économies de munitions.

Ceux qui passèrent devant la justice, et parfois acquittés, plaignirent les conditions de travail «éprouvantes» de leurs troupes…

Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres qui permirent aux serviteurs zélés de l’Etat nazi de faire une belle carrière dans le public ou le privé et mourir tranquillement dans leurs lits.

De même, l’histoire de cette époque et le devoir de mémoire ont été totalement déficients, sachant que beaucoup de jeunes interrogés dans les sondages ne savent ni qui est Hitler, ni les crimes qu’ont commis les nazis.

Mais pourquoi en aurait-il été autrement puisque, dès 1945, le peuple allemand disait dans un sondage que le nazisme était une bonne idéologie qui avait été mal appliquée!

Dès lors, pas étonnant qu’un parti néo-nazi comme l’AfD puisse faire renaître une idéologie immonde avec succès et en passe de doubler ses voix le 25 février prochain.

Voilà la triste réalité que nous risquons de payer au prix fort.

 

Le Focus. Ukraine - Poutine tente de profiter de l’élection de Trump pour revendiquer une victoire


L’élection de Donald Trump a redonné de l’espoir à Poutine qu’une victoire était possible dans son agression de l’Ukraine.

Alors qu’avec Joe Biden à la tête des États-Unis et une Union européenne malgré tout unie contre lui, le dictateur russe ne savait pas trop comment se sortir du bourbier dans lequel son hubris démesurée l’avait mis, la victoire de Trump lui fait croire qu’il va pouvoir sortir gagnant d’un conflit qu’il est incapable de gagner depuis quatre ans même avec l’aide de l’Iran, de la Corée du Nord mais aussi de la Chine, ce qui en dit long sur ses capacités de chef de guerre.

Toujours est-il que revigoré par la présence de son «ami» à la Maison blanche, il estime que des négociations de paix sont possibles mais sans la présence de Volodymyr Zelenski.

Et, bien sûr, qu’il faudra une reddition de l’Ukraine et que tous les territoires conquis par son armée soient inclus dans la Russie.

Pour aller au bout du cynisme, il devrait aussi réclamer des dommages de guerre et la destitution de Zelenski!

Poutine a également déclaré que sans l’aide des Occidentaux et en particulier des Américains, les Ukrainiens se rendraient dans les deux mois…

Ce qu’il oublie de dire, c’est que, pendant ce temps, la Russie s’enfonce dans une crise économique profonde que sa population devra payer alors que les multimilliardaires comme lui et ses affidés, les oligarques, n’ont rien à craindre.

Mais alors que l’on pensait que Trump s’attèlerait immédiatement, dès le début de sa présidence, à faire plier Zelenski pour offrir la victoire à Poutine, le scénario semble avoir pris une autre tournure, l’Américain ayant sans doute compris que la gloire qu’il espérait en mettant fin à une guerre serait définitivement détruite par l’abandon d’une démocratie et de son peuple…

D’autant que si l’Union européenne aura du mal à soutenir seule l’Ukraine, elle ne varie pas de sa position sachant qu’une défaite serait catastrophique pour la sécurité de chacun de ses membres.

Reste que le conflit devra bien se terminer un jour et le plus tôt serait le mieux pour la population civile ukrainienne.

Mais il ne semble pas que la seule issue acceptable, le retrait des troupes de Poutine soit à l’ordre du jour…

Point de vue. Elon Musk entre salut hitlérien et soutient au parti néo-nazi AfD


Or donc monsieur Elon Musk, vous affirmez n’avoir pas fait de salut hitlérien mais vous soutenez bruyamment le parti allemand néo-nazi AfD pour les élections législatives de février.

Vous vous s’offusquez ainsi qu’on puisse vous prêter l’intention de lever le bras en l’honneur d’Adolph mais vous clamez haut et fort que votre admiration pour ses héritiers qui sont, selon vous, «le meilleur espoir pour l’Allemagne» dans une intervention aussi nauséabonde qu’interrogative sur votre bonne santé psychiatrique, vous l’homme le plus riche du monde et plus proche collaborateur de Donald Trump qui vous a confié de démanteler l’Etat américain et ses services publics pour en mettre en place un qui serait au total dévouement de votre chef qui se dit, en allemand, fürher, au cas où vous l'auriez oublié.

Mais, une question se pose, monsieur Musk: est-il plus grave de faire un salut manifestement très proche de celui des nazis ou de soutenir des nazis?!

Bien sûr, les deux sont intolérables mais le soutien l’est plus encore que le salut.

En tout cas, monsieur Musk les deux semblent aller de pair comme s’en sont réjouis tous les nazillons de la planète, dans votre pays et en Allemagne particulièrement.

L’Allemagne au passé écrasant en la matière où le soutien à un parti comme l’AfD quatre-vingts ans après la défaite d’un régime qui avait entrainé une guerre qui a fait plus de 60 millions de morts et qui a mis en place un génocide qui a tué plus de six millions de juifs, est évidemment loin d’être anodin.

Alors, monsieur Musk, on ne peut affirmer à 100% que votre salut était nazi.

En revanche, on peut affirmer à 100% que vous apportez votre soutien à un parti nazi auquel vous conseillez de « se battre, se battre, se battre ».

Ce qui fait de vous, ad minima, un compagnon de route de celui-ci.

Voire peut-être même un compagnon tout court.