Après avoir décrété
une trêve qu’il n’a évidemment pas respecté, le criminel de guerre Poutine
propose dorénavant à l’Ukraine de discuter directement avec son «régime» en
place à Kiev.
Voilà une nouvelle
entourloupe du dictateur du Kremlin qui est faite, non pas en direction des
Ukrainiens et peu envers ses compatriotes ou la communauté internationale, mais
pour son «ami» Trump.
Et ceci pour trois
raisons.
La première est qu’il
ne veut surtout pas que l’autocrate américain se désintéresse du conflit parce
qu’il est son principal allié et qu’il peut par des pressions très fortes,
contraindre Volodymyr Zelensky et son gouvernement d’accepter une «paix» qui
serait en réalité une défaite pour l’Ukraine.
Car la deuxième raison
est qu’il connait le plan de «paix» de Trump qui n’est, ni plus, ni moins, une
consécration de son agression.
Non seulement, il
n’est pas déclaré comme l’agresseur mais quasiment toutes ses demandes sont
acceptées à part une annexion pure et simple de l’Ukraine à la Russie en fait
ou en droit.
Ainsi, la Crimée
serait définitivement rattachée à la Russie selon ce plan et le cessez-le-feu
se ferait sur la ligne de front actuelle et donc permettrait à Moscou de
contrôler tout le territoire ukrainien envahi par son armée.
Sans oublier que Trump
aurait promis à Poutine que l’Ukraine ne ferait jamais partie de l’OTAN.
La troisième raison
est que cela permettrait de réinstaller la Russie dans cette «communauté
internationale» haï pourtant par Poutine mais dont il a besoin de la
reconnaissance pour pouvoir à nouveau bénéficier de ses avantages économiques,
financiers et commerciaux alors que l’économie du pays est sinistrée et ne
tient que par ses dépenses militaires et l’aide de la Chine ainsi que de tous
les régimes de terreur installés dans le monde, de l’Iran au Venezuela en
passant par le Bélarus.
Et le plus sûr moyen
d’obtenir tout cela est de caresser dans le sens du poil un Trump dont Poutine
considère sans l’ombre d’un doute qu’il est un sombre crétin narcissique, prêt
à tout pour se glorifier d’une «paix» et flatter son égo en espérant avoir les
lauriers qui l’accompagne come le prix Nobel de la paix.
Sans oublier,
évidemment, que Trump – au-delà d’un possible chantage de Poutine à son
encontre – admire le régime mit en place en Russie et qu’il voudrait instaurer
aux Etats-Unis.
Il faut se rendre
compte dans quelle situation alarmante est le monde actuellement quant un
dictateur aux mains rougies par le sang d’innocents est capable d’obtenir gain
de cause en misant sur l’imbécilité du président mégalomaniaque de la premiére
puissance mondiale jusque là garante de la démocratie.
Donald Trump a
constitué son équipe gouvernementale non pas avec des critères de compétence
mais avec ceux, d’une part, de soumission –voire d’admiration sans borne – à sa
personne et ,d’autre part, d’extrémisme anti-establishment.
Ainsi, des personnages
loufoques, controversés voire dangereux occupent des postes où ils n’ont aucune
qualification pour les exercer avec comme mission première de provoquer le
chaos dans les administrations qui dépendent d’eux voire de les supprimer.
C’est le cas des
ministres de la Santé ou de l’Education, l’un étant un complotiste qui ne
possède aucune qualification médicale et délivre des messages dangereux pour la
santé de la population, l’autre dont le fonction précédente était de diriger la
ligue de catch professionnel!
Reste qu’il a y a des
secteurs que Trump n’entend pas démanteler ou détraquer comme par exemple celui
des Affaires étrangères ou de la Défense.
Pourtant il y a nommé
des gens qui répondent avant tout aux critères de soumission à sa personne
avant d’avoir des quelconques qualités objectives pour les diriger.
Ainsi en est-il de
secrétaire d’Etat à la Défense, Peter Hegseth, un extrémiste connu pour son
alcoolisme et des démêlés conjugaux, dont les agissements au Pentagone
provoquent un chaos dangereux pour la sécurité du pays.
Plus, ce personnage
excessivement controversé même dans les rangs du Parti républicain, dévoilent à
qui veut des informations classées top secrètes concernant des opérations qui
engagent des troupes étasuniennes sur le terrain.
C’est le cas avec des
opérations contre les Houthis au Yémen dont on apprend, après que des conversations
à leur sujet ont eu lieu sur le web sans la moindre précaution, ont été
également partagée par Hegseth avec des gens qui n’auraient jamais du y avoir
accès.
Le renvoi de ce
dernier est réclamé par nombre de responsables dont beaucoup de républicains
notamment des conseillers de Trump à la Maison blanche.
Mais l’extrémiste populiste
qui occupe le bureau ovale résiste encore à mettre fin aux fonctions de son ami
Hegseth qui, selon sa porte-parole fait un «travail extraordinaire», un ami le
traitait si bien dans son émission sur Fox news…
Dimanche prochain
28 avril, les Canadiens se rendront aux urnes pour des élections législatives.
Le Parti libéral situé
au centre/centre-gauche conduit par le nouveau Premier ministre, Mark Carey,
qui a remplacé Justin Trudeau il y a quelque semaines parce que ce dernier
était devenu trop impopulaire, a des chances de demeurer au pouvoir face au
Parti conservateur.
Il a dévoilé son
programme qu’il mettra en place en cas de victoire.
Un programme qui est
avant tout marqué par la résistance face aux velléités de Trump que ce soit en
matière commerciale qu’en matière économique ou de sécurité, surtout vis-à-vis
de la volonté d’annexer le Canada.
Ainsi, les choses sont
posées dès l’introduction du programme:
«Le Canada est le meilleur pays au monde. Notre souveraineté est menacée. La
guerre commerciale injustifiée des États-Unis est une tentative visant à nous
affaiblir. Nous ne nous laisserons pas faire. Il est temps de bâtir un avenir
qui rend le Canada fort. Nous pouvons nous donner bien plus que ce que
n’importe quel gouvernement étranger, y compris les États-Unis, pourrait nous
enlever. Bâtir une économie canadienne unie pourrait faire croître notre
économie jusqu’à 200 milliards de dollars, ce qui prouve que nous sommes plus
forts quand nous sommes unis.»
Et lorsqu’il parle
d’économie, d’expliquer:
«La guerre commerciale injustifiée et irresponsable des États-Unis menace nos
emplois, nos entreprises et notre façon d’être au Canada. Les États-Unis
essaient de nous affaiblir pour nous dominer. Nous avons un plan pour bâtir
l’économie la plus forte du G7 et faire face à cette menace.»
Et plus loin de
poursuivre:
«Alors que l’économie mondiale et le système commercial sont fondamentalement
remodelés par les tarifs irresponsables imposés par les États-Unis, le Canada
doit utiliser tous les outils à sa disposition pour concrétiser des projets
d’intérêt national.»
Cette résistance aux
menaces de Trump va jusqu’au service public de l’information:
«En cette période de crise, protéger le Canada signifie protéger notre culture,
notre journalisme et nos perspectives. Les États-Unis ont menacé notre
souveraineté et ont publié des déclarations incendiaires sur notre économie;
nous devons être en mesure de raconter une histoire qui réplique à ces
attaques.»
Il faut se rendre
compte de l’importance de la révolution culturelle qui est en cours ici.
Jusqu’à présent, les
Etats-Unis étaient les alliés les plus proches du Canada et le présent ainsi
que l’avenir des deux pays s’écrivaient en commun dans une relation de
confiance.
Tel n’est plus le cas.
Lors de sa campagne,
Mark Carey a ainsi multiplié les déclarations du genre:
- « Se battre contre les tarifs du président Trump. Protéger les travailleurs.
Bâtir une économie forte. C’est ça mon plan.»
- « Le plus grand risque pour notre économie, c'est le président Trump.»
- « Je vais tenir tête au président Trump. (…) Je suis prêt à me battre, à
protéger et à bâtir un Canada fort face aux menaces du président Trump.»
- «Nous pouvons nous donner plus que ce que le président Trump ne pourra jamais
nous prendre. Pour cela, nous avons besoin d’un plan pour unir, sécuriser,
protéger et bâtir un Canada fort.»
Et il bénéficie du
soutien des Canadiens dans sa volonté d’empêcher toute tentative malveillante
des Américains.
Personne, il y a six
mois n’imaginait que les Etats-Unis seraient considérés quasiment comme des adversaires
du Canada et Trump comme leur ennemi numéro un…