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jeudi 20 février 2025

Le Focus. Comment les pays démocratiques ont été trompés par Kagamé depuis 30 ans


Lors du génocide de 1994 au Rwanda, une manipulation à grande échelle des médias particulièrement efficace a été menée par le FPR (Front patriotique rwandais), l’organisation rebelle essentiellement composée de Tutsis établis à l’étranger contre le gouvernement dominé par les Hutus.

Il s’agissait de délivrer un message à tous les journalistes qui venaient couvrir l’événement tragique, afin de leur expliquer qu’il y avait les «bons», le FPR, et les «mauvais», les Hutus.

Dès leur arrivée dans la capitale, Kigali, ils étaient pris en main par des militants de ce parti souvent maquillés comme membres d’organisations humanitaires créées par celui-ci.

D’où, devant des scènes d’horreur et des centaines de milliers de morts, hommes, femmes et enfants, souvent massacrés à la machette, des journalistes sidérés et révulsés – n’ayant souvent aucune connaissance de l’histoire du pays et le recul nécessaire pour apprécier la situation objectivement –, qui furent prêts à prendre fait et cause pour les «bons» du FPR et à désigner comme les «mauvais», ce peuple hutu qui avait versé dans la barbarie, voire même qui n’en était jamais sorti.

Cette campagne de presse a atteint ses objectifs au-delà même de tous les espoirs du chef du FPR, Paul Kagamé, qui était largement responsable du déclenchement du génocide (et auteur de massacres contre les populations civiles) et qui ne fit absolument rien pour l’arrêter alors qu’il se déroulait devant les yeux de ses troupes déjà stationnées dans le pays.

Et l’indignation provoquée par les images, par les récits des rescapés mais aussi par les mensonges proférés par des agents du FPR ou des personnes manipulées par celui-ci, ont fait réagir les gouvernements des pays démocratiques qui se sont tous rangés, sans exception, derrière les «bons», l’organisation rebelle désormais au pouvoir.

Les rares voix dissidentes et pointant du doigt la coresponsabilité du FPR dans le génocide, notamment de spécialistes reconnus du pays, furent couvertes par cette propagande, voire furent diffamées.

Paul Kagamé s’installa au pouvoir avec l’appui de tous les gouvernements du monde libre et installa son régime dictatorial qu’il dirige maintenant depuis plus de 30 ans.

Et il mène une guerre contre son voisin, la République démocratique du Congo, depuis des années afin de s’emparer de son territoire et de ses richesses naturelles par le biais de groupes terroristes, voire directement avec son armée.

Et ceci avec la mansuétude de la communauté internationale alors que des voix de plus en plus nombreuses d’opposants, souvent emprisonnés ou en exil, ainsi que d’organisations internationales mais aussi de certains gouvernements autrefois dithyrambiques sur Kagamé, se faisaient de plus en plus entendre sur la nature du régime et ses exactions.

Aujourd’hui, avec la situation dans les territoires de la RDC, notamment le Sud Kivu, envahies par les troupes du Rwanda et leurs supplétifs du M23 où se déroulent des massacres de civils et des destructions massives, enfin, il y a une indignation de la communauté internationale.

En France, Emmanuel Macron, s’est ému de la situation très préoccupante dans le Sud Kivu et soutient le Congo en demandant instamment un cessez-le-feu immédiat , le retrait des troupes terroristes du M23 et du Rwanda.

Au Parlement européen, le groupe Renew Europe, par la voix de sa députée Hilde Vautmans a déclaré:

«Nous avons tous vu les images effrayantes. Des images de mères assassinées avec de petits bébés dans leurs bras. La réalité est horrible.
C’est pourquoi nous avons adopté une résolution forte, soutenue par une large majorité. Le Parlement européen demande des sanctions contre les responsables de la violence, mais aussi contre le Rwanda en tant que pays en violation du droit international. Nous voulons le gel complet de toutes les aides européennes au Rwanda (y compris le financement du Global Gateway) et l’annulation des championnats cyclistes 2025 à Kigali.
La Commission européenne et les États membres devraient mettre en place une aide humanitaire, garantie par un mandat renforcé de l’ONU pour le maintien de la paix afin de rétablir la stabilité dans la région.»

Il faut espérer qu’enfin les pays démocratiques se réveillent et considèrent Kagamé pour ce qu’il est, un dictateur sanguinaire et manipulateur.

Dans le même temps, il faut absolument que cesse l’agression du Rwanda avant qu’une catastrophe humanitaire de plus grande ampleur ne s’installe.

 



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mercredi 19 février 2025

Le Focus. Le phare de la démocratie est passé des Etats-Unis à l’Europe, jusqu’à quand?


Avec l’élection de Donald Trump, ses décisions depuis son installation à la Maison blanche, ses propos et ceux de son gouvernement, le phare de la démocratie ne brille plus aux Etats-Unis.

Le flambeau a été repris par l’Europe.

Mais jusqu’à quand?

Parce que si les Américains ont choisi un extrémiste populiste qui s’est déclaré un ennemi de la démocratie républicaine libérale et un adepte d’un régime autocratique, auteur d’une tentative de coup d’Etat, les Européens, eux, depuis des années, donnent de plus en plus leurs voix aux politiciens populistes et aux partis extrémistes?

Certains pays ont déjà sauté le pas comme la Hongrie, la Slovaquie ou l’Italie alors que dans d’autres l’extrême-droite est arrivée en tête des dernières élections qui s’y sont déroulées comme les Pays Bas et, bien sûr la France.

Et la montée de cette extrême-droite va encore se confirmer dans moins d’une semaine avec les élections générales en Allemagne où le parti néo-nazi, AfD, devait, selon les sondages, doubler son score et devenir la deuxième formation du pays, rappelant ainsi bien de mauvais souvenirs.

D’autant que le phénomène inverse, la défaite du populisme extrémisme au pouvoir, est très rare même si cela s’est déjà produit en Pologne ou en République tchèque.

Oui, donc, jusqu’à quand, l’Europe résistera majoritairement à cette vague qui risque d’engloutir la démocratie républicaine libérale?

Devant un phénomène qui semble inéluctable, personne n’a la réponse, personne ne peut prédire où en sera le projet démocratique, non pas dans dix ans, mais l’année prochaine…

 


mardi 18 février 2025

Point de vue. Il est temps de neutraliser les ennemis intérieurs de l’Union européenne


Les dirigeants de l’Union européenne sonnent le tocsin face à l’alliance de l’internationale réactionnaire représentée par Trump et l’internationale totalitaire représentée par Poutine.

Enfin, pas tous les dirigeants…

Et devinez qui s’opposent à cette indispensable et vitale front des démocraties européennes pour contrer les velléités de les transformer en simples vassaux qui n’auraient plus leur mot à dire sur leur présent et leur futur?

Bien évidemment les extrémistes populistes au premier rang desquels on trouve le triste personnage Viktor Orban, premier ministre de la Hongrie ou Robert Fico, premier ministre de Slovaquie mais également Jordan Bardella le président du RN et sa cheffe, Marine Le Pen, ou le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon, tous ceux qui demandent aux Européens de se coucher et de faire allégeance, comme ils l’ont fait eux-mêmes, aux diktats de Trump et Poutine.

Soyons clairs, ce sont des ennemis de l’intérieur qui, en cas de conflit seraient considérés comme des traitres.

Il est sans doute tant de les neutraliser.

Pour Orban et Fico, élus par leurs peuples, c’est donc une expulsion de l’Union européenne de la Hongrie et de la Slovaquie qui est nécessaire (ainsi que pour tous les régimes européens qui adoptent la même position).

On ne peut en effet, dans cette période de crise, accepter que ces dirigeants et ces pays paralysent la mobilisation de l’UE qui engage son existence même.

Quant à des Bardella, des Le Pen et des Mélenchon, qui devront rendre des comptes en cas de guerre pour leur tentative de blocage, il convient de mettre en place une coalition pour les combattre eux et leurs partisans et d’ériger un cordon sanitaire pour qu’ils ne sabotent pas les efforts des démocraties pour se défendre et défendre les valeurs du monde libre.