Comme son père, Bachar Al-Assad a opprimé son peuple, a commis des massacres, a torturé et a violé, a volé et s’est allié aux pires dictateurs de la planète dont il fait partie.
Son départ du pouvoir une excellente nouvelle si…
Si ceux qui viennent de le chasser ne sont pas des islamistes du même acabit que Daesh, Al-Qaida ou le Hamas, des groupes terroristes sunnites, sunnites comme le sont les rebelles.
Or ces derniers sont dirigés par le groupe fondamentaliste Hayat Tahrir al Shams (HTS, Organisation pour la libération du Levant) dont les dirigeants ont un passé qui ne plaide pas en la faveur d’un futur régime démocratique aux valeurs humanistes mais plutôt à celui, si ce n’est aussi brutal que celui de Daesh, que l’on peut trouver en Afghanistan ou que veulent implanter les Frères musulmans dans tous les pays arabes.
Néanmoins, le chef de HTS, Abou Mohammad al-Jolani (de son vrai nom Ahmed al-Chareh) a fait des déclarations plutôt modérées, répondant ainsi aux vœux de son principal allié, le président de la Turquie, Erdogan.
Reste que, dans le passé, ce genre de propos n’a engagé que ceux qui y croyaient…
D’autant que des chercheurs spécialisés sur la Syrie sont plus que dubitatifs sur la «modération» d’un homme au passé plus que radical et qui a été récemment accusé de crimes de guerre selon l’ONU.
Même si, quoi qu’il arrive, il faut se réjouir de la défaite d’un tel régime qui est également une défaite des régimes de Poutine et des mollahs iraniens, rien ne permet de dire que la Syrie des islamistes sera moins une dictature que celle des Al-Assad et, tout aussi préoccupant, qu’elle ne deviendra pas une nouvelle base du terrorisme mondial.