L'Editorial d'Alexandre Vatimbella. Droits de l’enfant bafoués et politiques natalistes agressives ou l’obscénité à son paroxysme
On manque parait-il
d’enfants mais ceux qui sont déjà là sont tués, agressés, maltraités, violés, outragés
de par le monde.
Parce qu’on ne manque
pas d’enfants pour les aimer, les choyer, leur apporter tous les soins et
l’attention dont ils ont besoin pour qu’ils s’épanouissent, qu’ils soient
heureux et qu’ils deviennent des grandes personnes qui auront une belle vie et
qui, en retour, s’occuperont de leurs enfants avec la même bienveillance et le
même amour.
Non, on manque
d’enfants pour en faire des producteurs, des consommateurs, des soldats, des
payeurs de nos retraites et pour tous les pays qui adoptent des politiques
natalistes dont certaines deviennent de plus en plus agressives pour être plus
puissants économiquement, politiquement, militairement et culturellement.
Quelle indécence de
réclamer aux couples de peupler encore plus la Terre pendant que tous les jours
des enfants meurent de faim, que pour beaucoup d’entre eux, ils n’ont aucun
avenir quand d’autres ne parviendront jamais à l’âge adulte.
Ici, ils deviennent à
moins de dix ans des soldats, des épouses de vieillards, des travailleurs dans
des conditions inhumaines, des objets sexuels.
Ici, ils sont
constamment endoctrinés, désinformés, utilisés jusqu’à plus soif pour des
motifs qui ont le plus souvent comme but d’en faire de bons petits soldats qui
n’auront que la haine et la violence comme moyens d’expression.
Et dans les pays, il y
en a, qui protègent les enfants par des lois, ils ne sont pas des «rois» comme
on l’entend dire de personnes qui manifestement n’ont aucun respect pour eux
mais sont les fils et les filles de ceux qui se considèrent comme tels et qui
en font de simples objets de représentation de leur narcissisme.
Ici, d’ailleurs,
malgré la protection qui leur est offerte, beaucoup trop d’enfants sont tués,
violés, maltraités et certains ne mangent pas à leur faim et ne disposent pas
d’un toit.
Oui, les respect des
enfants n’est que trop souvent une simple posture.
Pour que le monde soit
vraiment accueillant pour les enfants, il faudrait une vraie prise de
conscience et une vraie révolution des comportements.
Constatons avec
tristesse que ce n’est pas le cas.
En cette journée des
droits de l’enfant, ces politiques natalistes sont vraiment obscènes.
Ayons donc la dignité
nécessaire pour faire cesser cette déplorable comédie et enfin respecter les
enfants.