Il est le prochain président des États-Unis, les Américains ayant donc décidé de mettre un délinquant à la tête de leur pays, un jury populaire l’ayant déclaré coupable et nombre d’affaires où sa culpabilité ne faisait aucun doute ont été ajournées.
Marine Le Pen, qui prétend ne plus être une afficionado du populiste extrémiste aux cheveux (?) rouges, pourrait bientôt l’imiter en France.
Ainsi, si elles est condamnée pour les détournements de fonds publics – en l’occurrence européens – comme l’a demandé le parquet au terme du procès des attachés parlementaires du FN/RN, la cheffe du principal parti à l’Assemblée pourra sans doute concourir à la présentielle grâce à un appel puis une demande de cassation, ce qui fera d’elle une délinquante présidente de la république.
Voilà pour les deux pays qui ont inventé la démocratie républicaine moderne.
Ce que nous disent ces deux histoires pas si étonnamment parallèles que ça, c’est une perte de repères des populations des démocraties.
Car ici il n’est pas question de morale mais de comportements délictueux qui sont punis par la loi, c’est-à-dire le lien juridique qui unit une population pour faire société et sans lequel règne le chaos.
Sans loi, pas de sécurité, pas de liberté mais la règle du plus fort ou du plus criminel.
Autoriser un politicien qui la transgresse sans aucun état d’âme est d’une telle irresponsabilité que l’on peut se poser des questions sur la maturité d’un peuple vivant en démocratie (et qui est bien éloigné d’un peuple démocratique).
On imagine guère un Américain ou un Français prôner la relaxe d’une personne qui aurait attenté à leurs biens ou à leur personne.
Or, c’est bien ce qu’ils font en votant pour des personnages qui enfreignent la société et portent préjudice à la société donc, in fine, à eux!
Les escrocs de la politique ont été nombreux dans l’Histoire mais ils semblent se multiplier à nouveau ce qui est un nouvel échec de la démocratie républicaine qui, malheureusement, n’arrête pas d’en produire depuis le début de ce troisième millénaire.
Que les dictateurs ou autocrates comme Xi et Poutine soient des milliardaires qui ont pillé leur pays tout en étant des assassins, c’est la logique même de ces régimes où les dirigeants se servent sur le dos de leur population.
Que les populations des pays démocratiques qui n’arrêtent pas de pester contre la soi-disant corruption de la «classe politique» en viennent à mettre de vrais malhonnêtes à leur tête est un spectacle désolant et n’augure rien de bon pour la liberté et l’égalité.