Notre cupidité a fait la force de la Chine actuelle et contribue à la capacité militaire de la Russie.
Notre lâcheté nous empêche de prendre de vraies décisions face à ces deux totalitarismes qui asservissent des populations et suppriment les libertés de leurs peuples.
Au moment où la Chinde de Xi vient de condamner tous les leaders du mouvement démocratique de Hong Kong tout en menaçant de plus en plus l’indépendance de Taïwan et où la Russie intensifie son agression vis-à-vis de l’Ukraine en utilisant nos technologies tout en proférant constamment des menaces d’une guerre nucléaire, nous continuons à commercer avec ces deux régimes tout en faisant semblant de ne pas le faire et à crier au loup que nous installons confortablement dans nos bergeries en lui proposant même un menu quatre étoiles.
Et ce ne sont que deux exemples, certes les plus représentatifs, de nos comportements à nous, Occidentaux et plus particulièrement Européens, soi-disant les défenseurs intransigeants de la démocratie républicaine et des valeurs humanistes.
Bien sûr, cela est en grande partie une fiction de la part de peuples qui se sont entretués de manière industrielle au 20e siècle et qui ont inventé le pires totalitarismes de l’Histoire de l’Humanité.
Et en ce 21e siècle la guerre est toujours présente sur le continent européen et l’hydre totalitaire réapparait petit à petit.
Néanmoins, pour l’instant, nous vivons libres et en sécurité dans l’Union européenne et dans d’autres pays européens.
Et nous vivons dans une prospérité que peu de régions du monde connaissent.
Mais, pour préserver ou espérer préserver ces acquis nous sommes tombés dans une lâcheté et une cupidité de bas étage.
Non pas celles dont parlent Xi, Poutine et même Trump, ce qui leur permet de fustiger la civilisation occidentale, celle qui a apporté ces valeurs humanistes que nous prétendons chérir, mais celles-là qui nous font faire constamment des compromissions vis-à-vis de celles-ci.
Si nous avions adopté les bons comportements vis-à-vis de Hitler et du nazisme dès le départ, nous aurions évité des dizaines de millions de morts, la désolation, la mise en place du pire régime que les humains ont été capables d’imaginer dans l’ère moderne et peut-être de toute leur histoire.
Si nous avions agi avec une même célérité vis-à-vis de la Chine dans les années 1980 et la Russie dans les années 1990, nous ne serions pas aujourd’hui au pied du mur sur lequel nous butons et, pire qui risque de s’effondrer sur nous.
Parce qu’à la vérité, nous ne pourrons pas incriminer quelque force extérieure pour nous plaindre de notre condition quand nous paierons le prix de notre lâcheté et de notre cupidité.
Non, cela sera seulement de notre responsabilité.
Au moment où Trump vient d’être élu pour un second mandat aux États-Unis, une mobilisation est non seulement nécessaire mais vitale pour les Européens.
Mais parions qu’au-delà des mots et des postures, nous continuerons à enfouir nos têtes dans le sable jusqu’à ce qu’on nous les coupe.