Avec 28,8% le FPO devance les conservateurs au pouvoir.
Ici, cette victoire prend d’autant plus de relief que ce parti a été fondé par d’anciens nazis et que l’idéologie hitlérienne y vit encore de beaux jours.
Petit à petit, l’extrême-droite gangrène l’Union européenne puisqu’il faut ajouter à ce tableau l’extrême-droite au pouvoir en Hongrie et en Slovaquie sans oublier ses percées en Espagne et en Allemagne ainsi qu’au Danemark et en Suède en passant par la partie flamande de la Belgique.
Bien sûr, il y a la Pologne où le parti de droite radicale a perdu le pouvoir en faveur d’une coalition hétéroclite plus ou moins centrale.
Mais ce n’est peut-être que l’exception qui confirme la règle.
Une règle qui est plus que préoccupante et qui met en danger la démocratie, les valeurs humanistes mais aussi l’Union européenne et son projet d’intégration.
Cette montée de l’extrême-droite doit être néanmoins tempéré par le fait que ces dernières victoires ne donnent pas, et de loin, ni la majorité absolue en voix ou en sièges aux partis qui la représente.
Ainsi, en Autriche, malgré sa victoire, le FPO n’est pas sûr d’accéder au pouvoir si une coalition de ses opposants se forme.
Reste que ce résultat est un nouveau coup dur pour la liberté et ses défenseurs.
Une dernière chose: pour tous ceux qui pensent que le RN n'est plus un parti d'extrême-droite et qui a réussi sa dédiabolisation, signalons que dès la victoire du FPO, Marine Le Pen lui a adressé un message de félicitations en rappelant que le parti autrichien était l'allié de la formation française au Parlement européen.