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mercredi 30 octobre 2024

Point de vue. Quand deux admirateurs d’Hitler montent à la tribune du Madison square garden à New York


20 février 1939: Fritz Kuhn organise un meeting au Madison square garden de New York.

27 octobre 2024: Donald Trump organise un meeting au même Madison square garden.

Ce qui unit ces deux hommes:  ils sont tous deux des admirateurs d’Adolph Hitler et des ennemis de la démocratie républicaine libérale.

Kuhn est un nazi convaincu qui veut renverser la démocratie américaine pour mettre en place un régime identique à celui d’Allemagne.

Il bénéficie de l’alliance avec les chrétiens réactionnaires et de personnalités comme Charles Lindbergh.

Trump a plusieurs fois fait des compliments sur le chef du Troisième Reich, affirmant qu’il a fait maintes bonnes choses et un de ses livres de chevet est Mein Kampf comme l’a révélé son ex-femme.

Il est soutenu par les chrétiens réactionnaires et par des personnalités comme Elon Musk.

Et le 6 janvier 2021, il a voulu renverser la démocratie lors de sa tentative de coup d’Etat et l’envahissement du Congrès à Washington.

Kuhn a fait allégeance à une dictature, celle de l’Allemagne nazie, affirmant que celle-ci n’est pas l’ennemie des États-Unis, tout comme Trump qui a fait allégeance au régime totalitaire de Poutine.

Et ces deux pays ont investi la politique américaine avec nombre de relais dans les médias, dans le milieu politique et dans celui des personnalités en tentant d’influer sur celle-ci comme l’Allemagne qui veut faire en sorte en 1940 que les États-Unis n’entrent pas en guerre contre l’Allemagne en essayant de faire battre Franklin Roosevelt lors des présidentielles et comme la Russie  en 2024 qui veut faire en sorte que les États-Unis ne soutiennent plus l’Ukraine après avoir aidé à faire battre Hillary Clinton à la présidentielle de 2016.

A l’époque, Lindbergh était un admirateur d’Hitler.

Aujourd’hui c’est Musk qui est un admirateur de Poutine.

Et Kuhn, et Trump ont le même slogan: America first.

Et je pourrais continuer.

Dans les années 1940, les États-Unis ont fait la chasse à ces extrémistes sans faiblesse.

Dans ce 21e siècle, cette chasse n’est malheureusement pas aussi vigoureuse.

samedi 26 octobre 2024

Editorial. Ne jamais oublier que ceux qui font Trump, Le Pen ou Orban, ce sont leurs électeurs


Hillary Clinton les qualifiaient de «déplorables», ce qui lui avait valu une volée de bois vert lors de la campagne électorale de 2016 par les médias.

Mais elle avait bien raison: les électeurs de Trump sont bien déplorables.

Peut-être qu’en 2016 on pouvait se dire que c’était une globalisation un peu exagérée.

Cela n’était plus vraiment possible en 2020 et surtout après la tentative de coup d’Etat du 6 janvier 2021.

Et, en 2024, ceux qui prétendent le contraire n’ont rien compris à rien!

Qu’ils allument leur télévision ou leur ordinateur, qu’ils lisent les reportages de la presse écrite et ils constateront ce que font et ce que disent ces électeurs qui sont souvent même plus extrémistes que leur idole.

Remplis de haine, d’envie de violence et de vengeance contre tous ceux qui ne pensent pas comme eux, prêts à soutenir un régime totalitaire aux États-Unis, soutiens de Poutine er autres dictateurs à l’extérieur et, surtout, fanatiques d’un personnage aussi repoussant que dangereux, voilà leur portrait-robot.

Oui, en 2024, aucun doute, les électeurs de Trump sont déplorables.

Mais c’est le cas de tous ceux qui, dans les démocraties, donnent leurs voix aux extrémistes populistes démagogues qu’ils aient pour nom Le Pen, Orban, Mélenchon ou Meloni, pour n’en citer que quelques uns.

Car si ces politiciens existent c’est avant tout parce qu’ils ont des gens qui les suivent et qui votent pour eux en nombre.

Quand Jean-Marie Le Pen faisait 1% des voix aux élections dans les années 1970, il n’était rien, une sorte d’épiphénomène d’idéologies que l’on croyait voire disparaître à terme.

Mais, grâce à ses électeurs, il est devenu une figure incontournable de la politique française dans les années 1980 jusqu’à sa présence au second tour de la présidentielle de 2002.

Oui, bien sûr, il faut combattre ces extrémistes populistes pour éviter une disparition de la démocratie.

Mais, oui, il faut aussi combattre les déplorables qui leur permettent d’exister.

Il faut leur rappeler sans cesse qu’ils sont responsables de leur choix et que celui-ci est une atteinte à la dignité humaine et aux valeurs humanistes.

Faire une différence entre eux au motif que ces «pauvres électeurs» seraient trompés sur la marchandise par ces «méchants manipulateurs» est une vue de l’esprit.

Ces électeurs savent très bien ce qu’ils font et, ni leur éventuelle déficience intellectuelle ou leur crédulité ne peuvent être, in fine des excuses.

mercredi 23 octobre 2024

Le Focus. Etats-Unis. Présidentielles: Trump-Musk ou la perversion ultime de la démocratie par l’argent


Au-delà de savoir si l’initiative de donner un million de dollars à une personne pour qu’elle s’inscrive sur les listes électorales dans les Etas-clés (ceux où les résultats détermineront le vainqueur de la présidentielle) et que celle-ci – qui a déjà récompensé des «heureux gagnants» – s’adresse avant tout, aux dires mêmes de son créateur, le milliardaire Elon Musk, aux électeurs de Trump, est légal ou non, son existence même montre la nouvelle et grave manifestation de la perversion ultime de la démocratie américaine par l’argent venu tout droit de cette alliance de nombreuses grandes fortunes et du candidat républicain.

Bien sûr, Trump ni Musk ne sont pas à l’origine de l’intrusion de l’argent dans la politique, mal qui ronge toutes les démocraties du monde mais plus spécialement l’étasunienne.

Depuis toujours les dollars sont une composante de la démocratie américaine.

Pour pouvoir remporter l’élection en ce 21e siècle, il faut disposer de centaines de millions de dollars au minimum (les sommes reçues par Kamala Harris sont estimées à plus de 1,6 milliard et celles reçues par Trump à plus de 1,4), que l’on soit républicain ou démocrate.

Et les républicains ont tout fait, avec l’aide de la Cour suprême à leurs ordres, pour que l’argent afflux de plus en plus, sans restriction, sans pudeur et menace les fondements même du régime démocratique et les institutions.

Avec l’arrivée de Trump dans l’arène politique, l’argent est devenu l’étalon premier du Parti républicain.

Tout est jugé à son aune.

L’initiative d’Elon Musk, le fantasque et extrémiste milliardaire qui est devenu un soutien sans faille du dangereux populiste, n’en est qu’une manifestation supplémentaire.

Mais elle caractérise également où sont tombés le Parti républicain et ses compagnons de route en matière d’éthique.

D’autant que le milliardaire a également mis au service de son nouvel ami Trump son réseau social X (anciennement Tweeter) où il déverse des fake news et des théories élucubrationistes (complotistes) à longueur de messages.

Ici la ploutocratie rejoint sans honte l’autocratie voire même le totalitarisme.

Ce n’est sans doute guère nouveau dans le monde, ni même aux États-Unis – Henry Ford était un admirateur d’Adolph Hitler – mais la constatation que rien n’a bougé dans cette proximité est une bien mauvaise nouvelle pour la démocratie du troisième millénaire.