Les Actualités sur www.ecoinfosmonde.com

dimanche 29 septembre 2024

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Le nécessaire dépassement de la démocratie


Dépasser la démocratie alors que celle-ci est l’objet d’attaques incessantes pour la supprimer et que l’ensemble du projet démocratique est loin d’avoir été mis en place de manière pérenne et, surtout, à être inclus dans le comportement des individus et des peuples qui vivent sous son régime sans oublier que nombre de ses mécanismes ne fonctionnent pas correctement, semble être une fuite en avant et un refus de voir cette réalité.

Avant de la dépasser, ne faut-il pas tout simplement la mettre en œuvre?

Sauf que le dépassement de la démocratie est une nécessité pour sauver les acquis de la démocratie, surtout pour sauvegarder ses principes et les valeurs humanistes qui sont ses fondements.

En fait, la démocratie doit être conceptualisée comme une étape.

Dépasser la démocratie, en l’espèce, ce n’est d’ailleurs pas discuter ses acquis mais, au contraire, affirmer que ses principes et les valeurs humanistes ne se discutent pas, donc ne peuvent être remis en question et évidemment supprimés.

Dépasser la démocratie, c’est aller au-delà et doit aboutir à fonder une «respectocratie» ou «dignitocratie» qui pose les valeurs humanistes liées à la liberté, l’égalité et la fraternité comme non-négociables par le vote du peuple qui demeure néanmoins le pilier de la représentation politique.

Aujourd’hui, il est possible pour un peuple qui vit dans une démocratie d’élire des gens dont la volonté affichée est de détruire la démocratie et qui peuvent y parvenir en récoltant une simple majorité du vote populaire.

Rien de ce qu’est la démocratie n’est réellement sanctuarisé, même ce qui se trouve dans la Constitution d’un pays car tout est rétractable par la volonté du peuple ou ses représentant.

Or la démocratie est «le» régime naturel car bâtie sur des valeurs qui sont «naturelles», c’est-à-dire qui s’attachent à l’être humain dès sa naissance et qui ne peuvent lui être supprimées car elles sont ce qui le définit comme une personne dont le respect de sa dignité et de son individualité ne sont pas négociables même par une majorité de la population, même par une unanimité de la population (celle-ci ne pouvant oblitérer la condition de personne des prochaines générations).

Si c’est bien la démocratie qui a apporté ces valeurs – et qui refuse la loi du plus fort en étant le régime de la loi du plus faible –, celles-ci sont plus puissantes qu’elle ce qui implique que le peuple n’a aucune légitimité à les ôter à quiconque.

Car la démocratie n’a fait qu’établir un ordre qui est le plus respectueux de l’humain et c’est cet ordre qui est l’essentiel et qui doit être inaltérable.

Bien sûr, pas de naïveté sur la possibilité de forces anti-démocratiques et totalitaires de supprimer par la violence un régime démocratique.

Mais déclarer tout régime qui ne respecte pas les principes démocratiques et ne s’appuie pas sur les valeurs humanistes, illégitime est un acte indispensable pour faire en sorte que le respect de la dignité de toute personne soit le fondement même de la vie en société.

C’est pour cela que ce dépassement humaniste de la démocratie est non seulement indispensable mais également la marche «naturelle» de l’Humanité vers le respect de la dignité de chacun de ses membres car aucune preuve morale ou scientifique n’existe pour justifier l’inégalité d’essence et de condition entre les humains.

Alexandre Vatimbella

 

 

mercredi 25 septembre 2024

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. La disparition de la démocratie ce n’est pas demain mais aujourd’hui


Comprenons-nous vraiment, en tant que population qui vivons dans des démocraties républicaines libérales que le danger de leur disparition n’est pas pour demain mais pour tout de suite?

Comprenons-nous bien que les forces qui veulent abattre ce régime de liberté fondée sur l’égalité de tous et prônant le respect de la dignité ses membres gagnent chaque jour du terrain?

Comprenons-nous l’urgence qu’il y a à se mobiliser pour que cette disparition ne soit pas inéluctable et pour que ses forces qui ont semé tant de misères, de désolations et de morts ne puissent pas à nouveau nous mener vers l’abîme?

Quand un parti d’extrême-droite arrive en tête des élections législatives françaises et que sa leader est en tête dans les sondages pour la présidentielle de 2027, quand un parti d’inspiration nazi gagne des élections régionales en Allemagne, quand un extrémiste populiste admirateur des despotes les plus répugnants de la planète peut gagner l’élection présidentielle américaine, quand les héritiers du fascisme dirige l’Italie et ainsi de suite, c’est maintenant, tout de suite, qu’il faut réagir s’il en est encore temps avant de devoir entrer en résistance demain.

Les peuples jouent à la roulette russe leur liberté dans une sorte d’irresponsabilité sidérante tandis que les politiques semblent incapables d’assumer leurs responsabilités.

On reste interdit devant la capacité des haineux et des populistes de séduire les électeurs alors même que l’Histoire – que pas grand monde connait – démontre l’inanité de leurs promesses, le mensonge de leurs serments à assurer le bien-être et à défendre les valeurs de l’Occident et, surtout, les crimes dont ils se sont rendus responsables.

Et pas seulement avec le nazisme, le fascisme, le communisme ou l’islamisme avec des personnages comme Hitler, Mussolini, Staline, Mao, Khomeiny, Pol Pot, Franco et quelques autres mais avec tous ces régimes qui gangrènent notre planète sur tous les continents et les hémisphères, aujourd’hui et maintenant avec des Poutine, des Xi et autres Assad dans des pays comme la Russie, la Chine, la Corée du Nord ou l’Iran.

La bascule n’est pas loin même si rien n’est encore définitivement écrit.

Mais sans le prompt et immédiat réveil des populations du «monde libre», la démocratie républicaine libérale sera, bientôt, un objet d’études historiques.

Peut-être estimez-vous que l’auteur de ces lignes sonne le tocsin à tort et est un paniquard alarmiste?

Lui aussi aimerait le penser.

Alexandre Vatimbella

lundi 23 septembre 2024

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. C’est bien sûr de plus d’Europe qu’il nous faut


Les membres de l’Union européenne ne vont pas très bien et cette-ci est, globalement, en train de décrocher économiquement et commercialement face à ses concurrents mondiaux comme vient de l’expliquer le rapport Draghi.

Et le premier réflexe des pays européens est de se replier sur eux-mêmes alors qu’il devrait être, bien au contraire, d’approfondir cette union qui est la seule solution et leur seul véritable plan de sauvetage.

Oui, l’Europe est leur horizon indépassable pour ce 21e siècle au risque d’un déclassement dont les peuples de l’Union paieront le prix qui sera très élevé.

De l’immigration contrôlée aux grands projets en matière d’intelligence artificielle à la lutte contre le réchauffement climatique avec tous les projets industriels qui l’accompagnent, en passant bien évidemment par la mise en place d’une vraie défense européenne, c’est-à-dire d’une vraie armée européenne, les défis sont gigantesques et, seul, aucun membre de l’UE ne peut le relever.

Mais la peur instillée par les extrêmes, en particulier de droite, la frilosité des politiques, le jeu trouble des médias aboutissent à ce que l’on connait bien dans l’Histoire, une montée des nationalismes, des égoïsmes, de la xénophobie et de choix de partis qui veulent imposer des régimes forts dont cette même Histoire nous apprend la faillite systématique et, pire, des catastrophes parfois planétaires.

On avait cru que les Européens avaient compris, lors de la crise de la covid19 puis de la crise économique qui s’en était suivie, que leur union et son renforcement étaient les seules options responsables et porteuses d’un meilleur futur.

On s’est trompé parce que, d’une part, les politiques ont refusé leurs responsabilités et, d’autre part, les peuples ont refusé de vivre dans la réalité.

En conséquence, au lieu d’ouvrir une nouvelle ère vers une intégration européenne plus poussée, non pas pour le plaisir mais par absolue nécessité, nous revoilà dans une sorte d’euroscepticisme qui est à terme létal.

Bien sûr, l’Union européenne n’est pas encore morte mais la remise en question de ses prérogatives après ce que ses membres viennent de traverser ces dernières années n’est pas de bon augure.

Sans parler des menaces extérieures qui sont niées par les partis extrémistes qui ont le vent en poupe de la France à l’Allemagne, de l’Italie à l’Espagne, des Pays Bas à la Hongrie.

Demain, lorsque les peuples de l’Union européenne vivront leur déclassement s’ils continuent ainsi à vivre dans l’irresponsabilité, ils ne devront s’en prendre qu’à eux-mêmes.

Alexandre Vatimbella

 

 

samedi 7 septembre 2024

Commentaire. Etats-Unis - présidentielle: En prétendant soutenir Harris, Poutine montre la réelle et forte proximité qu’il a avec Trump


Vladimir Poutine a-t-il vraiment cru qu’il pourrait convaincre des électeurs américains autres que les fanatiques de Trump de voter pour ce dernier en déclarant qu’il soutenait Kamala Harris?

Si tel est le cas, le despote du Kremlin démontre que ses facultés mentales sont autrement plus atteintes que ce que l’on pensait!

Toujours est-il que son faux soutien à la candidate démocrate centriste tout en prétendant contre toute les évidences que le républicain populiste extrémiste avait pris «autant de restrictions et de sanctions contre la Russie qu’aucun autre président ne l’avait jamais fait avant lui» lorsqu’il était à la Maison blanche montre de manière éclatante la réelle et forte proximité qu’il a avec Donald Trump.

En tentant de dédouaner son ami de ses relations troubles avec le régime russe qui ont été prouvées maintes fois, tout en se déclarant pro-Harris, il espère évidemment que nombre d’électeurs américains se détourneront de cette dernière pour s’en aller voter pour Trump.

Cette nouvelle ingérence se veut sans doute plus habile que toutes celles que le régime de Poutine a sans cesse faites depuis des années, en particulier lors des élections présidentielles américaines – contre Hillary Clinton ainsi que contre Joe Biden – mais elle pourrait se retourner contre son protégé républicain en démontrant, au contraire, la proche relation que les deux hommes entretiennent entre eux et du danger que cela représente pour les États-Unis.

Rappelons que toutes les déclarations de Donald Trump vis-à-vis de la Russie sont bienveillantes à l’inverse de celles de Kamala Harris qui sont fermes et sans concession.

C’est le cas pour l’invasion par Poutine de l’Ukraine avec un soutien sans réserve de la candidate démocrate pour les Ukrainiens alors que le populiste extrémiste veut y mettre fin et se targue de pouvoir régler ce conflit en moins d’une semaine sur le dos de ceux-ci.

En février, déjà, le dictateur russe avait exprimé sa préférence pour Biden contre Trump.

Il récidive donc et les autorités américaines l’ont prévenu qu’il devait cesser des constantes ingérences.