Celui-ci est bien réel mais en quoi se manifeste-t-il?
D’abord par l’enthousiasme qui s’est emparé du camp démocrate où, quelles soient les tendances, on se félicite du remplacement de Joe Biden par sa vice-présidente tout aussi centriste que lui.
Les donateurs qui avaient cessé de financer la campagne de Biden sont revenus en force et la campagne de Harris a annoncé avoir récolté par moins de 310 millions de dollars au mois de juillet, soit le double des dons en faveur de Trump.
Ensuite, dans les meetings de la nouvelle candidate démocrate qui sont remplis, joyeux et optimistes avec des prestations remarquées de celle-ci alors que l’on pouvait craindre son manque de charisme.
Puis, évidemment, dans les sondages dont plusieurs donnent désormais Kamal Harris gagnante face à Donald Trump au niveau national mais, tout aussi important, dans plusieurs États-clés.
Autre manifestation de cet effet, la mobilisation des médias et de leurs «experts» qui saluent cet entrée en campagne réussie.
C’est d’ailleurs pourquoi elle est spécialement attaquée par les médias conservateurs et réactionnaires.
Enfin dans la peur du camp du Parti républicain et plus spécialement dans celui des fan(atique)s extrémistes de Trump.
La violence des propos à son encontre menée par le démagogue populiste et reprise par l’ensemble de ces affidés ainsi que de ses sectateurs montrent leur angoisse de perdre une élection alors que la candidature de Biden et surtout la campagne ignoble menée contre le président sortant dans les médias et par certains cercles des élites, semblaient donner un avantage certain à Trump.
Reste à savoir, à moins de cent jours de l’élection (5 novembre), si cet effet sera pérenne.
Si tel est le cas, les chances sont grandes de voir la première femme présidente des États-Unis, qui de plus est, d’origine afro-asiatique.
Une sorte de synthèse entre Hillary Clinton et Barack Obama.