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jeudi 4 juillet 2024

Editorial d’Alexandre Vatimbella. En démocratie c'est toujours la «faute» du peuple


Comme d'habitude, nous sommes en train de rechercher les responsables de la situation issue du premier tour de ces élections législatives en France.

Comme d’habitude nous sommes en train de désigner des boucs émissaires, un exercice aussi vieux que l'existence de l'humain.

Nous avons même commencé à le faire bien avant ce 30 juin et les médias ainsi que nombre de Français ont désigné Emmanuel Macron avec un slogan répété jusqu’à l’écœurement, «la faute qu’à Macron»...

Car il doit bien y avoir un responsable quand les choses tournent mal.

Et en France comme ailleurs, le peuple s’empresse de le trouver afin d'éviter de pointer son doigt vers les vrais

Et les vrais responsables de la victoire du RN au premier tour des législatives ce sont les près de 12 millions de Français qui ont voté pour lui.

Comme les vrais responsables des législatives anticipées sont tous ceux qui ont voté pour lui aux élections européennes en le plaçant nettement en tête à plus de 30% des voix.

C’est ça la réalité et personne ne peut la maquiller sans mentir effrontément.

Car, oui, en démocratie, qu'elle soit directe ou représentative, c'est le peuple qui choisit.

Et celui qui choisit est bien responsable de son choix!

Donc quand le choix est contesté ou critiqué, c’est vers le peuple qu’il faut se tourner.

La «faute» c’est lui qui l’a commise.

Bon, on peut admettre qu'il y a quelques circonstances atténuantes à cette responsabilité.

Mais cela n'enlève en rien que celle-ci est celle du peuple.

Les clientélismes et les populismes ont beau mettre en accusation des boucs émissaires afin de flatter le «bon peuple», c’est bien lui qui a voté.

Et en l’occurrence, rien ne justifiait, ni la situation économique, ni la situation sociale, ni la situation en matière de sécurité ou d’immigration, ni la situation internationale, un vote pour l’extrême-droite.

Dans une semaine, il y a un second tour.

Ce sera encore le peuple qu’il choisira.

Il y a peu d’espoir qu’il se rende compte de sa «faute».

Mais elle est bien là.

Alexandre Vatimbella