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mercredi 5 juin 2024

Editorial d’Alexandre Vatimbella. Pourquoi les urnes n’ont aucune légitimité à supprimer, et la liberté, et l’égalité


Aucun humain sur cette planète affirmerait vouloir être inférieur et moins libre que les autres.

Peu importe ce qu’il fait de son égalité vis-à-vis de ces autres et s’il utilise ou non la liberté à laquelle il a droit.

Cela relève de son choix personnel pas d’une décision des autres.

Chacun se veut détenteur de sa liberté et de son égalité parce que cela lui permet d’être qui il veut et de bâtir son propre projet de vie.

Qu’il en soit ou non capable, notamment à cause de circonstances particulières, est un autre problème.

De ce fait, la liberté et l’égalité ne ressortent pas d’un régime de gouvernement ou d’un système politique mais sont attachés à tout humain comme des caractéristiques de son être.

Lui supprimer sa liberté et son égalité, c’est nier sa dignité, c’est nier son individualité, c’est le nier.

Dès lors tout système politique ou régime de gouvernement qui ne respecte pas la liberté et l’égalité de tout humain est illégitime et doit être combattu.

Dès lors tout peuple qui déciderait de supprimer lui-même ou par le biais de représentants qu’il aurait élus, cette liberté et cette égalité, agirait dans l’illégalité la plus totale au regard de ces droits naturels qui ne s’octroient ni ne peuvent être retirés à toute personne parce qu’ils sont le fondement même de la vie en société de tout humain.

Bien sûr, en l’espèce, les idéologies inégalitaires et liberticides avancent masquées.

Elles prétendent qu’elles vont organiser la liberté et l’égalité au mieux alors qu’elles vont agir systématiquement pour les restreindre ou les supprimer.

Car s’il est évident que, dans toute société, la liberté et l’égalité doivent être encadrées par la loi afin, non pas, de les mettre en cage mais, au contraire, de leur donner le plus d’espace possible, les bornes existent au-delà desquelles il n’est plus acceptables de les organiser.

En ce qui concerne la liberté, c’est bien sûr le respect de celle de l’autre ainsi que sa sécurité car la liberté qui s’attaque à la sécurité de l’autre n’est pas et n’a jamais été une liberté mais bien une licence qu’il faut combattre.

En ce qui concerne l’égalité, c’est également le respect de celle de l’autre, ce qui impose que personne ne puisse profiter de son égalité pour créer une inégalité de fait envers les autres au motif que cette égalité serait la base, non pas pour une vraie méritocratie, mais pour affirmer des différences politiques, économiques, sociales ou sociétales vis-à-vis des autres.

Car si le respect de la dignité de chacun impose impérativement de respecter son individualité, c’est-à-dire ses différences, ce qu’il est et que ne sont pas les autres, ce qui fait qu’il est unique, cela ne justifie en rien que ces différences aboutissent à un inégalité créant différentes catégories verticales d’humains.

L’instauration de la démocratie moderne au 18e siècle aux États-Unis et en France avait un double but.

Le premier était d’offrir à chacun la liberté et l’égalité, fondement de la qualité de citoyen.

Le deuxième était de permettre au peuple de se gouverner lui-même (par l’entremise de ses représentants).

Les deux buts sont complémentaires – seuls des citoyens libres et égaux sont légitimes à se gouverner – mais ne peuvent s’annihiler l’un, l’autre.

Ainsi, les citoyens libres et égaux ne peuvent supprimer la principe démocratique – le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple – et ce gouvernement populaire ne peut supprimer la liberté et l’égalité de chaque personne.

Il est bon de rappeler encore une fois que chacun jouit de droits naturels imprescriptibles mais que ces droits ne peuvent supprimer le régime démocratique et vice versa au moment où les menaces contre ces droits et ce régime se font de plus en plus prégnants.

Alexandre Vatimbella