Les malheurs vécus par les Palestiniens depuis la seconde moitié du 20e siècle ne font pas que l’ensemble d’entre eux soit des victimes.
Être Israélien ou Palestinien ne vous donne pas un certificat à vie d’innocence.
Quand Karim Khan, le procureur auprès de la Cour pénale internationale, demande aux juges de ce tribunal d’émettre des mandats d’arrêt à l’encontre des Palestiniens du Hamas responsables de l’acte terroriste effroyable du 7 octobre 2023 et à l’encontre du premier ministre et du ministre de la défense israéliens pour la manière dont ils conduisent la guerre dans l’enclave de Gaza en représailles de cet acte, il est dans son rôle et ne fait que constater des faits qui sont contraire au droit international.
Peut-être peut-on lui reprocher d’avoir demandé des mandats d’arrêt à l’encontre de ces Palestiniens et de ces Israéliens, en même temps, semblant les mettre dans le même sac.
Or, les membres du Hamas sont des terroristes sanguinaires qui prônent un génocide contre les juifs (pas seulement les israéliens) dont les références en la matière sont celles du nazisme et de Mein Kampf.
Les membres du gouvernement israélien – quelle que soit leur responsabilité dans la crise humanitaire à Gaza ainsi que leur orientation politique d’extrême-droite – ne prônent pas eux l’élimination des Palestiniens et, en l’occurrence, ont décidé une guerre à la suite d’une attaque terroriste contre un Etat démocratique.
Afin de respecter le déroulement des faits qui est essentiel dans la crise qui touche actuellement le Moyen-Orient, une mise en cause des chefs du Hamas aurait du précéder celle des membres du gouvernement israélien.
Ne pas l’avoir fait revient à mettre dans le même sac une attaque terroriste contre les civils et une guerre menée contre une organisation terroriste qui a commis l’indicible.
Car même si c’est une guerre sale, rappelons un fait: si le Hamas avait libéré les otages et s’était rendu, il n’y aurait pas de crise humanitaire à Gaza.
En revanche, l’attaque terroriste du Hamas avait comme seul but d’assassiner des enfants, des femmes et des hommes innocents.
La décision du procureur de la Cour de justice internationale est, dans la forme, très critiquable et l’on voit bien comment tous les défenseurs du Hamas parlent uniquement ou quasi-uniquement de la mise en accusation des officiels israéliens d’autant que Karim Khan a surtout basé sa communication sur le mandat d’arrêt demandé à l’encontre Benjamin Netanyahou.
Dans son communiqué, le procureur parle aussi d’un «Etat palestinien» qui n’est pas reconnu par l’ONU, seulement par des Etats, et semble ignorer intentionnellement une réalité qui fait que le Hamas se sert de la population palestinienne, non seulement comme bouclier humain, mais également comme un outil de propagande, estimant que plus celui-ci connaîtra une situation catastrophique, plus l’organisation terroriste engrangera des soutiens.
Ce biais manifestement en faveur des Palestiniens et contre les Israéliens est dommage mais n’enlève pas la réalité où deux entités, l’organisation terroriste du Hamas, non le peuple palestinien, et le gouvernement israélien, non le peuple israélien, sont coupables, certes à des degrés différents, mais coupables.