Si chez le premier on trouve des comportements sectaires et de dévotion totale à Donald Trump difficilement imaginables tant le personnage respire l’antipathie, chez les seconds, ce sont des comportements de plus en plus nombreux d’une lâcheté de plus en plus grande qui se dévoilent.
Même s’ils avaient toujours existé, ils ont pris une dimension supérieur ce qui semble être un total paradoxe avec les développements que l’on connait sur la personnalité du personnage, ses incapacités neuronales, ses propos abjects et sa volonté autoritaire mais également avec ses nombreux démêlés avec la justice où ses agissements délictueux ne font aucun doute.
Or, ni dans l’électorat républicain, ni dans ses élites, un changement de comportement n’est perceptible.
Oui, certains électeurs de Trump en 2016 et 2020 affirment qu’ils ne voteront jamais plus pour lui vu ce qu’il est et ce qu’il fait et quelques hauts responsables républicains se sont détournés de lui et déclarent qu’ils ne voteront pas pour lui en novembre prochain.
Mais en regard du danger que représente Trump, c’est quasiment rien.
Pire, nombre de membres du Parti républicain avouent que Trump est une menace pour la démocratie et qu’il est inapte à gouverner les Etats-Unis mais qu’ils voteront tout de même pour lui!
Car, derrière cette lâcheté, c’est la crainte pour ces derniers de perdre leur mandat avec les probables représailles des trumpistes MAGA («Make America great again» du slogan électoral de Trump et qui sont les plus fanatiques) qui peuvent les faire perdre lors des primaires républicaines ou des élections générales, s’ils s’agit d’élus, ou qui peuvent leur faire perdre leur travail.
Un des personnages les plus emblématiques de ces couardises pitoyables est le sénateur de Caroline du Sud, Lindsay Graham au comportement d’une veulerie sans pareille.
Mais il est bien loin d’être le seul.
Ce qui pose, in fine, la question de savoir si le Parti républicain est définitivement perdu pour le camp pro-démocratie ce qui signifierait la création d’un nouveau parti conservateur et de centre-droit.
Jusqu’à présent les tentatives ont été un échec et les appels à agir en ce sens ont souvent été des prêches dans le désert.
Reste que si la tendance à la radicalisation et même à un positionnement d’extrême-droite ne peut être inversée, inévitablement un espace politique s’ouvrira pour un nouveau parti, ce qui serait une bonne nouvelle pour la démocratie étasunienne.