Bien sûr, le racisme et l’antisémitisme n’ont jamais disparu ainsi que la xénophobie et les comportements haineux vis-à-vis de communautés sexuelles, culturelles ou de croyants.
Cependant, il semble y avoir un consensus que ceux-ci ne sont que minoritaires et que la majorité des personnes les condamnent parce qu’ils sont contraires à leurs valeurs et à leurs principes.
Sauf que lors de chaque épisode où l’on peut s’en prendre à l’autre différent par sa couleur, son ethnie, ses modes de vie, ses orientations et ses croyances, les propos et actes à son encontre se multiplient soudainement comme s’ils attendaient ce genre d’événements pour, non pas simplement resurgir, mais trouver des prétextes pour s’exprimer au grand jour.
Ce constat est évidement désespérant après la longue histoire de l’Humanité dans ce domaine avec cet épisode extrême du nazisme qui s’en est pris non seulement aux juifs mais à tous ceux qui étaient considérés à ses yeux comme des parasites tels les tziganes, les slaves, les homosexuels, les handicapés mentaux, etc.
Après 1945, il n’était pas bon de se déclarer raciste ou antisémite même si le colonialisme, les lois d’apartheid aux Etats-Unis et en Afrique du Sud, la condition des amérindiens et autres situations similaires démontraient que les actes n’allaient pas de pair avec les propos.
Quand, aujourd’hui, s’estompent les horreurs nazies, que les jeunes ne savent même plus qui était Hitler et ce qu’il a fait, que la mémoire collective semble se désintéresser largement du problème à part des commémorations qui sont plus mécaniques que réellement des moments introspectifs, alors, oui, on peut se poser la question d’un antiracisme et un anti-antisémitisme ainsi que tous les anti comportements de stigmatisation qui ne seraient qu’un vernis qui craquèle de plus en plus et dont la disparition n’est qu’une question de temps.
En espérant bien sûr que la réponse soit négative alors que la réalité nous dit malheureusement le contraire…
Alexandre Vatimbella