Une des affaires montée de toute pièce qui a porté un préjudicie immense à la candidate démocrate, notamment parce qu’elle a été soudainement réactivée à quelques jours du scrutin, est celle de ses emails qui auraient contenu des informations classifiées et qui étaient piratables très facilement.
On sait que c’était une cabale sachant que tous les politiciens de Washington ont agi de la même manière et que les informations dévoilées par Clinton dans ses emails à ses collaborateurs étaient loin d’être de première importance.
Andrew McCabe, l’adjoint au directeur du FBI James Comey qui a enfoncé Clinton en faisant la déclaration mensongère sur ses emails à quelques jours des élections provoquant une campagne médiatique contre elle, vient de dire sur une chaine de télévision américaine que celle-ci était «erronée» et qu’il aurait «dû travailler plus dur pour convaincre Comey de ne pas utiliser ces termes, voire de ne pas faire de déclaration du tout».
Voilà comment les Etats-Unis sont passés à côté de celle qui aurait été une très grande présidente et aurait conforté la démocratie américaine. Au lieu de cela, Trump a mis en péril tout un édifice en progression depuis près de 250 ans.
Cette triste affaire des emails d’Hillary Clinton qui devait la décrédibiliser lors de la présidentielle de 2016 et favoriser ainsi Donald Trump était une manœuvre venant d’un républicain convaincu, Comey.
Elle est à nouveau utilisée par un autre républicain, Robert Hur, un procureur spécial qui avait été nommé pour enquêter sur des documents confidentiels retrouvés chez Joe Biden.
Ici, l’objectif de décrédibilisation est le même, la technique employée similaire, des propos venus d’un fonctionnaire mais le coup tordu un peu plus subtil et sophistiqué.
En l’occurrence, Hur a estimé que Biden – qui de lui-même avait parlé de ces documents qu’il avait immédiatement rendus puis permis une enquête sur le sujet, à l’opposé de ce qu’a fait Trump dans un cas bien plus grave pour lequel il va être jugé – ne pouvait être traduit devant la justice parce qu’il était un vieillard à la mémoire qui flanche et qu’aucun jury n’oserait le condamner.
Ainsi, en faisant semblant de passer l’éponge, le procureur spécial enfonce Biden en estimant, entre les lignes, qu’il est bien évidemment incapable de remplir sa fonction de président!
Et comme lors de l’affaire des emails d’Hillary Clinton, l’ensemble des médias s’est immédiatement emparé de l’affaire.
Peu importe que cette appréciation sur l’état de santé de l’actuel président des Etats-Unis soit mensongère et, de plus, n’avait rien à faire dans un rapport sur la détention de document confidentiels, le mal est fait et Donald Trump, ses sbires ainsi que le Parti républicain l’utiliseront jusqu’à plus soif jusqu’à la veille de l’élection comme cela avait été le cas pour les emails d’Hillary Clinton.
Même si nombre de médias ont fait des articles et publié des vidéos montrant les problèmes de mémoire et de connaissance de Trump bien plus importants que ceux qui sont reprochés à Biden, le matraquage médiatique aura bien lieu.
Comme pour Hillary Clinton où le fait que bien d’autres anciens responsables du gouvernement américain aient agi de manière identique dont des républicains, n’avait pas mis un terme à cette campagne de décrédibilisation.
Et il se trouvera sans doute quelqu’un qui relancera l’affaire à quelques jours du scrutin comme en 2016.
Et la machine médiatique se remettra en route.