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lundi 26 février 2024

Le Focus. Deux ans d’agression criminelle de Poutine en Ukraine


Deux ans déjà que Poutine a lancé sa guerre criminelle contre le peuple ukrainien pour la seule raison de sa gloire et pour renforcer son pouvoir qui est devenu désormais totalitaire.

Deux ans de mort, de souffrance, de destruction, de malheur pour les Ukrainiens mais aussi pour les Russes et ce à cause d'un "fils de pute cinglé" comme l'a décrit le président des États-Unis, Joe Biden, hier. Plus sûrement un assassin psychopathe mafieux...

Cette agression qui n'a aucun autre motif que la volonté de pouvoir d'un esprit dérangé qui ne peut être comparé qu'à celui d'un Hitler et de ses délires mégalomaniaques.

C'est pourquoi il ne peut y avoir d'accord avec un tel personnage qui concluerait inévitablement qu'il a gagné et qui l'encourageait à continuer non seulement en Ukraine mais aussi dans les pays baltes, en Moldavie, en Géorgie, en Pologne, en Roumanie et en Bulgarie.

Lors de son récent entretien avec le propagandiste trumpiste américain, Tucker Carlson, Poutine a affirmé que la Deuxième guerre mondiale était de la responsabilité de la Pologne parce qu'elle avait refusé les demandes fort polies d'Hitler concernant Dantzig.

Une réécriture de l'Histoire qui suffit à caractériser le bonhomme et à évaluer sa dangerosité pour l'Humanité.

Ici, ni retraite, ni reddition ne sont des options pour les démocraties.

 

 

samedi 24 février 2024

Commentaire. Pourquoi les bonnes âmes ne demandent pas à Khamenei de demander au Hamas de se rendre?


Joe Biden serait responsable de l’opération militaire d’Israël à Gaza selon certaines bonnes âmes et il suffirait qu’il appelle Benjamin Netanyahou pour y mettre fin.

Rien n’est moins sûr que cela marche mais pourquoi cers bonnes âmes ne demandent-elles pas au dictateur iranien Khamenei  d’appeler le Hamas – dont son régime porte à bout de bras l’organisation terroriste – à se rendre ce qui aurait pour conséquence de mettre fin immédiatement à cette opération?

A moins de considérer ces terroristes barbares dont on apprend tous les jours le degré de sauvagerie dont ils ont fait preuve en massacrant les civils israéliens le 7 octobre dernier, comme des «résistants» ou même des «combattants»…

Rappelons sans cesse cette évidence: sans 7 octobre, pas de crise de Gaza.

Au-delà du personnage peu sympathique qu’est Netanyahou, c’est comme si nous demandions – comme certains le souhaitent – à l’Ukraine de conclure immédiatement la paix avec la Russie en acceptant toutes les revendications de Poutine.

Ainsi, les démocraties devraient, systématiquement, plier devant ceux qui les attaquent et tuent leur population.

La guerre en Ukraine peut se terminer demain d’une seule manière acceptable: la défaite de Poutine.

Tout autre solution serait une victoire pour le boucher du Kremlin.

Pour Israël, l’éradication du Hamas est un objectif légitime comme, pour nous, l’éradication de tous les groupes terroristes qui, en assassinant des innocents, veulent abattre la démocratie.

Oui, le peuple palestinien a droit à un Etat autant que le peuple israélien a droit au sien – même si la présence de deux Etats sur le territoire actuel qui englobe Israël et les territoires palestiniens semble une gageure et que seule une fédération entre les deux peuples serait sans doute viable, ce qui est évidemment une utopie pour l’instant.

Mais, non, le Hamas qui souhaite la disparition d’Israël, l’élimination des juifs, qui vénère la pensée nazie et qui a comme stratégie de créer le chaos allant même jusqu’à vouloir que les femmes et les enfants palestiniens deviennent des «martyrs» à sa cause, ne peut faire partie d’un règlement pacifique.

Alors, quand est-ce que monsieur Khamenei appelle les chefs du Hamas?

Car, oui, cette opération doit cesser le plus rapidement possible pour que des innocents cessent de mourir et ne vivent plus dans la terreur.

vendredi 23 février 2024

L'Editorial d'Alexandre Vatimbella. Avec le temps, la politique aurait du se civiliser et c’est tout le contraire qui s’est produit


La démocratie aurait du permettre au débat politique, petit à petit de se civiliser, de s’humaniser et de se responsabiliser – grâce à l’approfondissement de son exercice, par la formation et l’information du citoyen, par le développement d’un consensus.

Pourtant, c’est tout le contraire qui se produit actuellement!

La liberté d’opinion donc d’expression donc de la presse, ce triptyque étroitement lié n’a pas rapproché les humains mais, au contraire, les a éloignés dans une sorte de conflit permanent.

La conflictualité de la démocratie est, bien sûr, une évidence puisque chacun peut défendre son propre point de vue qui fait qu’il y a autant d’opinions exprimées dans le monde libre qu’il y a d’habitants!

En revanche, cette conflictualité n’a pas vocation à être agressive, irrespectueuse, irresponsable et à tomber trop souvent dans la violence, c’est-à-dire à être le contraire de civile.

Car la démocratie, c’est aussi le régime du consensus sur les fondements de ses principes et de la reconnaissance des valeurs humanistes, tout au moins dans l’absolu.

Or, on voit bien que ce n’est pas le cas.

On peut incriminer les adversaires de la démocratie qui se servent de la liberté pour essayer de la détruire et qui faisait dire à Saint-Just, «pas de liberté pour les ennemis de la liberté», phrase célèbre qui pose cette contradiction ultime qui permet aux ennemis de la liberté de l’utiliser pour l’abattre, ce qu’a fait Hitler, par exemple.

Dans ce qui nous occupe, il s’agit de dévoyer la liberté de parole pour être systématiquement dans une confrontation irrespectueuse.

D’autant que les «amis» de la démocratie, ou en tout cas ceux qui se présentent comme tel et dont beaucoup le sont effectivement, ne rechignent guère à faire de la politique un champ de bataille où les noms d’oiseaux, les coups bas, la désinformation et les thèses du complot sont des armes utilisées jusqu’à plus soif.

Comme s’il était impossible d’avoir un débat d’idées et une campagne électorale respectant les règles de la civilité.

Bien entendu, les médias aiment à jeter de l’huile sur le feu pour booster leurs audiences.

Cependant, si cette technique n’était pas plébiscité par leurs publics, il y a fort à parier qu’elle ne serait plus utilisée…

On se retrouve donc avec le citoyen, cet élément de base de la démocratie républicaine.

Non pas qu’il soit l’unique responsable de cette situation mais c’est en grande partie la manière dont la société le forme et l’informe qui aboutit à ce qu’il soit ce qu’il est, sans évidemment nié sa personnalité et son individualité ou même peut-être une «nature humaine».

Est-ce à dire que civiliser la politique est impossible?

En l’état et avec toutes les nouvelles techniques de communication qui existent en ce début de troisième millénaire et avec celles qui arrivent, la réponse est oui.

On ne voit pas comment cette explosion des moyens de communication et cette possibilité de s’emparer de cette profusion de manières pour exprimer son opinion pourrait empêcher que l’incivilité du débat politique ne progresse, ne s’étende et ne se propage.

Nous sommes donc condamner à la voir croître dans les années à venir.

En revanche, rien ne nous empêche de tenter de l’endiguer à moyen ou long terme si nous reprenons à la base les principes qui devaient permettre au projet démocratique d’être celui d’une société respectueuse où l’utilisation de la liberté de chacun se ferait dans le respect de la dignité de l’autre.

En attendant, il serait bon que les politiques recherchent ensemble un consensus pour adopter une charte de civilité entre eux ainsi que les médias.

Même si cela parait utopique en l’état, on peut supposer qu’il y a plus de capacités pour des ensembles plus réduits et organisés d’agir en ce sens.

A tout le moins d’inverser la tendance parce que la loi de la jungle quel que soit le secteur et le domaine impactés n’a jamais profité à la liberté mais à son ennemie jurée, la licence et, in fine, à la démocratie.

Alexandre Vatimbella

 

 
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jeudi 22 février 2024

Editorial. Les Américains prouvent-ils que les peuples ne sont pas «adaptés» à la démocratie du 21e siècle?


Ne nous méprenons pas: la démocratie moderne est un processus en développement qui existe depuis près de 250 ans, née aux Etats-Unis avec toutes les imperfections que l’on connaît.

Depuis, nulle part, une «parfaite» démocratie n’a existé et aujourd’hui encore nombre des promesses de son projet politique restent à réaliser.

Cependant, reconnaissons qu’avec près de deux siècles et demi de fonctionnement, elle a tout de même progressé et a ouvert de nouveaux champs de liberté, d’égalité et de fraternité aux peuples qui en bénéficient.

Néanmoins, la question cruciale en regard de la situation actuelle est de se demander si ces derniers sont capables de pratiquer la démocratie du 21e siècle ou s’ils ne sont pas encore assez formés pour cela et, question subsidiaire, s’ils le seront un jour…

Si l’on prend comme exemple le peuple étasunien puisqu’il en a été le premier bénéficiaire, force est de constater que l’on reste à tout le moins dubitatif…

Depuis l’an 2000, quatre présidents ont exercé le pouvoir: George W Bush, Barack Obama, Donald Trump et Joe Biden, deux républicains et deux démocrates.

De même, au Congrès, républicains et démocrates ont eu, à leur tour, la majorité à la Chambre des représentants et au Sénat, actuellement les premiers tenant la première et le second la deuxième.

La liberté existe notamment celle de pensée, d’opinion, d’expression et de la presse.

Chacun est, selon la loi, égal à l’autre.

Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes?

Absolument pas!

Si ces faits ne sont pas contestables, ils n’indiquent pas la trajectoire et celle-ci pose nombreuses interrogations sur l’avenir de la démocratie républicaine qui pourrait être, in fine, un accident de l’Histoire.

Notons d’abord que le système électoral américain à deux niveaux (le peuple élit des grands électeurs par Etats qui élisent le président de la fédération) a permis à deux présidents d’être élus alors qu’ils n’avaient pas la majorité des voix (George W Bush face à Al Gore et, surtout, Trump face à Hillary Clinton) et qu’ils étaient tous les deux des républicains radicaux.

Le premier a engagé les Etats-Unis dans une guerre illégitime en mentant à son peuple contre l’Irak (quoi qu’on pense du dictateur sanguinaire qu’était Saddam Hussein) et le deuxième a été l’ami des dictateurs qui haïssent les Ryays-Unis et a tenté un coup d’Etat pour demeurer au pouvoir après sa défaite en 2020 face à Joe Biden avec plus de 7 millions de voix de retard.

Et Bush a été réélu en 2004 (avec cette fois-ci la majorité des voix) malgré ses mensonges tandis que Trump pourrait bien revenir au pouvoir à la fin de cette année alors qu’il est actuellement à égalité dans les sondages avec Biden...

Comment un peuple démocratique qui peut se former et s’informer a pu réélire un va-t-en-guerre menteur et s’apprête peut-être à le faire pour un apprenti dictateur d’extrême-droite?

Ici, force est de constater une inadéquation entre le projet démocratique et l’utilisation faite par un peuple vivant en démocratie.

Ce questionnement rejoint celui de cette perméabilité d’une grande partie du peuple américain aux fake news, aux thèses élucubrationistes (complotistes) et à l’admiration de personnages qui ne doivent au départ leur célébrité qu’à la naissance (Bush et Trump) et à la télé-réalité (Trump).

La démocratie avait comme principale mission pour pouvoir exister d’avoir des citoyens ayant reçu un enseignement les rendant capables de ne pas tomber dans les mailles des charlatans de la pensée et les illusionnistes qui leur promettent le paradis ou, au contraire, attisent leur haine contre de soi-disant «ennemis» qu’il faut éliminer.

Des citoyens qui devaient restés «au courant» grâce à une information la plus objective possible afin de ne pas être victime d’une propagande de populistes sans vergogne.

La faillite semble ici d’une énormité angoissante.

Sans parler d’une absence de consensus sur les valeurs humanistes, la société américaine ayant toujours été divisée mais semble l’être encore plus en ce début de troisième millénaire alors que la démocratie républicaine aurait du la souder sur celles-ci ainsi que sur les règles et les principes démocratiques qui sont universalistes.

En outre, l’esprit de responsabilité qui est indispensable au bon fonctionnement de la démocratie républicaine existe peu et est totalement absent d’une partie importante de la population.

On peut bien sûr citer cet électorat de droite et d’extrême-droite qui vote pour un populiste dangereux comme Trump mais il ne faut pas oublier cet électorat de gauche et d’extrême-gauche qui a fait perdre Clinton en 2016 face à lui et qui s’apprête à le refaire cette année avec Biden en décidant de ne pas aller voter (certains estimant même que Trump et Clinton-Biden, c’est bonnet blanc et blanc bonnet dans la pure tradition d’une extrême-gauche qui ne jure que la par la révolution prolétarienne qui ferait un sort à la démocratie républicaine).

La pratique démocratique aux Etats-Unis, au lieu de tendre vers l’universalisme a également été confisquée par des groupes culturels, religieux, ethniques et genrés ce qui a abouti à la mise en place d’un communautarisme qui revendiquent chacun que la démocratie lui octroi une sorte de sur-égalité par rapports à ses «concurrents» dans une vision de victimisation où l’autre est responsable de sa persécution et de toutes les injustices qu’il prétend vivre avec raison ou non.

Le wokisme, notamment par le détournement des études intersectionnelles en est l’illustration tout comme la remontée en puissance du suprémacisme blanc qui n’avait jamais disparu.

On est loin d’une fraternité qui est un ciment indispensable pour faire fonctionner correctement la démocratie.

Force est de constater que le peuple américain n’a ni la conscience, ni les comportements d’un peuple démocratique.

En revanche, il utilise en les subvertissant, les libertés démocratiques de manière d’autant plus dommageable qu’il refuse la responsabilité qui s’attache à l’état démocratique.

En ce sens, il démontre l’inadaptabilité d’un peuple vivant en démocratie au 21e siècle à vivre en peuple démocratique.

Ajoutons tout de suite qu’à peu de chose près, une étude sur n’importe quel autre peuple d’u peuple démocratique aurait donné le même résultat.

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