S’il est élu en novembre 2024 pour un deuxième mandat, Donald Trump menace de vengeance tous ceux qu’il rend responsable de sa défaite à la présidentielle de 2020.
Sans parler de toutes les mesures qu’il prendra pour brider et/ou empêcher la démocratie américaine de fonctionner.
Pour cela, celui qui admire les autocrates et les dictateurs en place dans le monde entier, piétinera sans vergogne la Constitution et s’en prendra avec frénésie à l’Etat de droit étasunien.
Comme le dit une de ses plus grandes opposantes, l’ancienne élue républicaine du Wyoming et fille d’un ex-vice-président, Liz Cheney, si Trump revient à la Maison blanche, il essaiera par tous les moyens de demeurer au pouvoir au-delà des quatre ans de son mandat.
Elle a ainsi déclaré:
«Je pense qu'il s'agit d'une menace et d'une préoccupation très, très réelles. Et je ne dis rien de tout cela à la légère et, franchement, c'est douloureux pour moi, qui ai passé toute ma vie dans la politique au Parti républicain, qui ai grandi en tant que républicaine, de voir ce qui arrive à mon parti et de voir à quel point Donald Trump lui-même a déterminé que la seule chose qui compte, c'est lui, son pouvoir et son succès.»
Elle a ajouté qu’«un vote pour Donald Trump est un vote contre la Constitution».
Et elle a prévenu ses compatriotes:
«Un vote pour Donald Trump peut signifier la dernière élection à laquelle vous aurez l'occasion de voter.»
Ce dernier a déjà annoncé qu’il voulait mettre en prison un nombre important de démocrates dont l’actuel président des Etats-Unis mais aussi de «traitres» républicains!
D’ailleurs, sa campagne désormais affirme que l’homme le plus dangereux pour la démocratie, ce n’est pas lui, comme le disent les médias, mais… Joe Biden!
Il a même fait imprimer le slogan «Joe Biden est le destructeur de la démocratie américaine» sur des pancartes que son équipe de campagne distribue largement à ses fans.
Oui, il faut le dire et le redire sans cesse, la démocratie américaine est en danger de mort avec Trump.
C’est dire l’importance des procès en cours et à venir contre l’extrémiste populiste et corrompu pour son futur.
D’autant que la disparition de la démocratie aux Etats-Unis serait catastrophique pour le monde libre.
On peut évidemment souhaiter qu’il soit condamné à de la prison ou, à tout le moins, qu’il ne puisse se présenter à la présidentielle.
Mais, il faut espérer que ces procès feront prendre conscience à une partie de la population étasunienne qu’il faut faire barrage à tout prix à ce personnage dangereux.
Ici, on ne pense pas à ses fans qui, quoiqu’il arrive, quoiqu’ils apprennent sur lui, voteront en sa faveur même en sachant qui il est vraiment mais à une partie de l’électorat modéré républicain ou ce qu’il en reste ainsi que, avant tout, à tous ceux qui au centre et, surtout, à gauche, ne veulent pas voter pour Bident parce qu’il est trop vieux ou trop centriste.
Parce qu’il faut le redire: grâce à un système électoral d’un autre temps (ce sont des délégués désignés dans chaque Etat par les électeurs qui élisent in fine le président, d’où la possibilité de ne pas avoir une majorité de voix et d’être quand même élu ce qui a été le cas de Trump en 2016 face à Hillary Clinton), à cause d’une amnésie assez incompréhensible d’une partie des Américains qui sont irresponsables devant la menace qui se profile, face à une radicalisation des électeurs républicains, Trump pourrait être élu pour un second mandat.
C’est ce que disent un certain nombre de sondages – même s’il faut prendre leurs résultats avec des pincettes – et l’on sent une grande inquiétude montée dans les rangs de tous ceux qui se battent pour que la démocratie aux Etats-Unis ne soit pas, bientôt, un sujet d’étude historique.