Bien sûr, l’exclusion de la Chambre des représentants de George Santos est une goutte d’eau dans le cloaque nauséabond des républicains radicaux et incroyablement incompétents qui sièges au Congrès étasunien.
Mais ne boudons pas notre plaisir de démocrates et de centristes dans une ère où ce sont trop souvent les extrémistes de gauche et de droite qui tiennent le haut du pavé.
Santos était une caricature du républicain trumpiste: menteur, mégalomaniaque, escroc, incompétent, haineux, suffisant, populiste, extrémiste.
Un personnage qui devrait être en prison depuis longtemps et qui devrait l’être bientôt si la justice américaine fait bien son travail.
Reste qu’il est loin d’être le plus crapuleux, le plus extrémiste, le plus incompétent et le plus haineux des élus républicains!
Nombre de sénateurs, de représentants, de gouverneurs, de maires et d’élus dans les congrès des Etats ressemblent à George Santos, voire sont bien pires.
Et si ce dernier était in fine un clown, les autres sont des activistes qui ont en ligne de mire l’attaque en règle de la démocratie.
Evidemment, ils sont tous des supporteurs de Donald Trump qui est leur chef et leur gourou, celui qui leur a permis d’être élu.
Mais ne nous y trompons pas: Donald Trump n’a pas inventé ces républicains extrémistes, ils existaient depuis fort longtemps dans le parti.
Et Richard Nixon mais surtout Ronald Reagan et George W. Bush, deux présidents républicains ultra-conservateurs, sont les dignes prédécesseurs de Trump.
S’ils n’avaient pas existé – si les militants du parti ne leur avaient pas accordé leur confiance –, il est à parier que le phénomène Trump n’aurait jamais existé, en tout cas que le promoteur newyorkais ne serait jamais arrivé au pouvoir.
Pour en revenir à Santos, il avait réussi par deux fois à éviter son éviction grâce aux élus républicains qui sont majoritaires à la Chambre des représentants.
Mais une poignée d’entre eux souhaitaient malgré tout ardemment son renvoi et ils ont réussi in fine à entraîner un nombre suffisant de leurs collègues pour parvenir à un vote qui a clos la carrière politique de Santos.
Ils étaient élus de l’Etat de New York tout comme Santos qui représentait le troisième district qui comprend une partie du Queens ainsi que de Long Island.
Ils ne voulaient pas sa peau pour la sauvegarde de la morale en politique mais pour la sauvegarde de leur poste!
En effet, la présence de Santos à la Chambre des représentants malgré ses agissements, aurait pu avoir une très fâcheuse conséquence pour les républicains de l’Etats de New York lors des prochaines élections générales de novembre 2024.
Expulser Santos était une nécessité pour espérer être réélus…