Il faut bien comprendre que ce qui s’apparente à un véritable fiasco collectif du journalisme mondial n’a pas seulement une cause idéologique (support des Palestiniens) et une cause déontologique (absence de vérification d’une information donnée par une organisation terroriste).
Il y a également une cause qui mêle le commercial (augmenter son audience donc ses ventes et recettes publicitaires par le biais d’une information sensationnaliste où l’émotion prime sur la raison) et une compétition professionnelle entre rédactions (être le premier à donner une information, avoir un «scoop», faire le «buzz»).
Ce sont ces trois causes qui ont amené les médias à accuser à l’unisson Israël d’être responsable de la frappe sur l’hôpital de Gaza.
Et dans la persistance par certains médias de la même accusation alors même que, au minimum, la prudence devrait l’emporter, c’est la résultante d’une quatrième cause: un média déteste par-dessus tout être pris en flagrant délit de mensonge et/ou de manquement professionnel. Dès lors, il fera tout pour ne jamais s’excuser ou, quand il est forcé par la justice de le faire, de publier un correctif ou un «droit de réponse» qui le plus souvent n’en sont pas de vrais.
Ajoutons que les médias aujourd’hui sont phagocytés, d’une part, par les chaînes d’information en continu et, d’autre part, les réseaux sociaux qui imposent, tous, une diffusion immédiate de tout ce qui ressemble à une information mais qui souvent n’en est pas une.
Des médias qui sont par ailleurs fragilisés économiquement et n’ont souvent plus les rédactions et/ou les journalistes confirmés pour faire un vrai travail d’enquête.
Toutes ces raisons et ces manquements ont des conséquences.
En l’occurrence, ils ont excité les populations arabes, donné une justification aux terroristes pour de possibles assassinats de masse et permis aux régimes totalitaires d'attaquer Israël sans oublier à tous les antisémites de faire des déclarations et des agissements insupportables.
Les médias et les journalistes se comportent trop souvent comme si leurs actes ne pouvaient engager leur responsabilité dans le réel, s’abritant derrière un soi-disant rôle d’observateur objectif relatant les faits.
Or il n’est pas possible qu’ils s’affranchissent d’une éthique et d’une déontologie qui est à la base de leur mission d’information.