D’abord, rappelons que la mondialisation n’est pas la globalisation.
La mondialisation est le mouvement qui organise le monde en un vaste réseau de coopération alors que la globalisation en est l’aspect économique, commercial et financier.
Et le volet politique de cette mondialisation est aujourd’hui attaqué par les régimes totalitaires.
C’est le cas des Nations Unies et désormais le G20 avec l’annonce de Xi de ne pas s’y rendre.
Ainsi, au-delà des explications et des justifications vraies ou fausses, la Chine a décidé de porter un coup au multilatéralisme en matière de relations internationales qui est la pierre angulaire en matière de mondialisation dans ce domaine.
Si cette absence a surpris parce qu’elle intervient au dernier moment (le G20 se tient les 9 et 10 septembre à New Dehli, chez l’ennemi indien), elle prend un sens dans le cadre de la remise en question des lieux et organisations qui gèrent les relations internationales au niveau coopération ou forum de discussion.
La Chine mais aussi la Russie ainsi que leurs alliés essayent de fragiliser les Nations Unies pourtant si peu capables d’être un danger pour les régimes totalitaires même si son secrétaire général condamne de manière récurrente les atteintes à la paix et aux droits humains en provenance de ces derniers.
A l’inverse, elles tentent de donner une importance au club informel des BRICS qui, au départ, réunissait les pays émergents les plus dynamiques (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud même s’il manquait des pays comme l’Indonésie et que la Russie n’avait, a priori, rien à y faire) et qui devrait devenir une sorte d’anti-ONU voire également d’anti-G20 à terme si l’entreprise d’accueillir de nouveaux pays (surtout des dictatures comme l’Iran et l’Arabie Saoudite) réussi à lui donner consistance et à taire les extrêmes différences de vue et d’objectifs des membres originels notamment la Chine et l’Inde.
On pourrait alors aboutir à des organisations non plus inclusives mais rivales qui seraient en compétition pour se revendiquer comme la seule légitime à représenter le présent et surtout l’avenir de l’Humanité.
Une autre bataille de la guerre que les régimes totalitaires ont décidé de mener contre les démocraties républicaines et les droits humains dont la déclaration de 1948 demeure encore le fondement des Nations Unies.