Il faut bien se rendre compte de la gravité de la situation à moins d’un an et demi de la prochaine élection présidentielle où l’extrémiste populiste est le favori pour être le candidat du Parti républicain et où il fait mieux que se défendre face à Joe Biden dans les sondages.
Non seulement le cauchemar Trump n’est pas derrière nous mais il se peut qu’il soit devant nous.
Il suffit d’imaginer ce que représenterait pour la démocratie républicaine sa victoire en 2024, à la fois pour les Etats-Unis mais pour l’ensemble du monde libre et les opportunités que cela offrirait à tous les régimes autocratiques et autoritaires, au premier chef ceux de Chine et de Russie.
La dernier épisode de ce feuilleton judiciaire sans fin est donc la plus grave de ses inculpations faite aujourd’hui par la justice fédérale qui estime que Trump a fomenté un complot à l'encontre de l'État américain, a entravé à une procédure officielle de la certification des résultats de l’élection de 2020 et a porté atteinte aux droits électoraux.
Selon l’acte d’accusation, «malgré sa défaite, l'accusé était déterminé à rester au pouvoir. Par conséquent, durant plus de deux mois après le scrutin du 3 novembre 2020, l'accusé a diffusé des mensonges selon lesquels il y avait eu des fraudes ayant modifié le résultat et qu'il avait en fait gagné. Ces allégations étaient fausses et le prévenu savait qu'elles étaient fausses mais le prévenu les a répétées et les a largement diffusées malgré tout.»
Il est à espérer que les faits reprochés à Trump puissent être jugés avant la prochaine présidentielle.
Même si la justice n’a pas à interférer dans un processus électoral, il est non moins évident que les électeurs ont le droit de savoir si un des candidats a voulu détruire la démocratie américaine et qu’il s’apprête à retenter de le faire s’il revient à la Maison blanche.
A noter qu’il encoure plusieurs années de prison.
