Une fois les crimes de Staline mis au grand jour, une fois la défaite d’Hitler et la découverte de son ignominie, on croyait que le stalinisme et l’hitlérisme seraient bannis à jamais, qu’ils croupiraient bien au tréfond des poubelles de l’Histoire et que plus personne n’oserait s’en revendiquer tout comme pour le maoïsme et quelques autres «ismes» aux millions de victimes.
Mais ce n’est pas ce qui s’est passé…
Il y a encore des nazis et des staliniens ainsi que des maoïstes, des fascistes et autres franquistes.
Et malgré ses agissements, ses mensonges, sa tentative de coup d’Etat, il y a encore des trumpistes et il est certain que le trumpisme a encore de l’avenir.
Se débarrasser une bonne fois pour toute de Donald Trump alors qu’il est mis en examen et que le nombre de faits criminels qui lui sont reprochés s’allongent de jour en jour semble être une douce illusion.
Non seulement il a encore un nombre conséquent de fan(atiques) qui ne jurent que par lui comme on a pu à nouveau le constater à Miami ce 13 juin ou à New York il y a deux mois mais il continue à être soutenu par une grande parti des républicains ce qui lui permet d’encore espérer être leur candidat en 2024 et reconquérir la Maison blanche ce qui lui donnerait une impunité – comme l’a obtenu son ami Netanyahou en Israël en se faisant élire premier ministre malgré des faits de corruption avérés –, à moins que la justice aille plus vite et l’empêche de se présenter (précisions que selon les sondages actuels, il n’a guère de chance de l’emporter face à Joe Biden).
Même en prenant en compte l’existence d’une frange de la population américaine aussi inculte qu’extrémiste, les fameux «déplorables» dénoncés par Hillary Clinton ainsi que la popularité immense d’un personnage qui a réussi grâce aux médias à être une sorte d’icône américaine, on ne peut expliquer que ses comportements n’aient pas définitivement mis un terme à son parcours public.
Quoi qu’il en soit, il faudra encore du temps pour que Donald Trump soit un mauvais souvenir pour la démocratie.
Peut-être faudra-t-il attendre sa disparition.
En attendant, il convient de ne pas baisser la garde sachant que le populiste extrémiste et démagogue est également l’incarnation de mouvements qui, même lorsqu’il aura disparu, seront encore dangereux et chercheront une autre tête de gondole pour s’attaquer à la démocratie.