Parce cette guerre est la nôtre.
Elle est la nôtre parce qu’elle se déroule sur le territoire européen.
Elle est la nôtre parce qu’il s’agit d’une attaque frontale contre les valeurs humanistes de nos démocraties républicaines.
Elle est la nôtre parce que les agissements criminels de Poutine tuent tous les jours des enfants, des femmes et des hommes innocents.
Elle est la nôtre parce que si nous laissons tomber les Ukrainiens, nous seront les prochains sur la liste des régimes totalitaires.
Mais l’on peut comprendre une sorte de lassitude et de désillusion.
Lassitude devant une guerre qui dure maintenant depuis plus d’un an et dont on ne voit comment elle pourrait bientôt finir.
Désillusion, surtout, parce que nous pensions que si la guerre revenait en Europe – et elle le devait parce qu’elle est une gangrène depuis les débuts de l’Humanité – nous serions capables de réagir sans trembler et d’y mettre fin le plus rapidement possible.
Or, nous sommes, nous les peuples européens, des spectateurs démunis qui voyons avec désarroi et frayeur notre incapacité à arrêter de conflit.
Ce fut le cas tant de fois sur ce continent lieu central des deux guerres les plus sanguinaires de la planète que se retrouver à nouveau devant le mal sans pouvoir y mettre fin, a quelque chose de désespérant.
Mais quel que soit ce dépit, nous ne devons pas céder au découragement.
N’oublions pas que la lutte pour la liberté n’est jamais gagnée mais est une bataille de tous les instants et que le moindre relâchement est immédiatement utilisé par ses ennemis.
Oui, la Russie mais plus sûrement la Chine sont à l’affût de nos possibles renoncements.
Faisons en sorte de ne jamais donner l’opportunité aux régimes totalitaires de nous asservir.