Ce serait si simple si nous étions seuls au monde.
Nous ferions ce que nous voudrions sans nous soucier de ce que font les autres et qui ne nous plairez pas.
Mais ce n’est pas le cas.
Cela n’a même jamais été le cas.
Ni ici, ni ailleurs.
Ni en France, ni même aux Etats-Unis.
Peut-être en Chine, il y a fort fort longtemps et encore.
Nous vivons au milieu et avec d’autres peuples, d’autres nations, d’autres pays c’est-à-dire d’autres visions, d’autres intérêts et surtout en compétition que nous le voulions ou non, qu’on s’en félicite ou qu’on le déplore.
Et comme il n’y en a pas pour tous ou que le progrès et la croissance des uns se fait souvent sur le dos des autres ou, tout au moins, limite ceux des autres, c’est ceux qui sauront le mieux tirer leur épingle du jeu qui bénéficieront des meilleurs conditions d’existence.
C’est ça le réel et s’il serait bon de le changer pour être dans un monde uni où tous solidaires de tous, il nous faut le prendre en compte pour ne pas être les perdants.
Vivre avec les autres c’est devoir se protéger de certains et nouer des alliances avec d’autres, surtout être contraints par ces réalités qui sont autant d’obligations car nous ne pouvons les changer unilatéralement même si nous étions la première puissance mondiale.
L’interconnexion du monde nous impose de respecter les règles du jeu.
Et nous avons la fâcheuse tendance de l’oublier en tant que peuple en témoigne les réactions indignées ou violentes quand nous devons nous adapter si nous ne voulons pas être les dindons de la farce.
Pire, nous ne voulons même pas savoir et nous nous recroquevillons dans le déni, bien aidés en cela par des médias qui, au lieu de faire des comparaisons salutaires avec ce qui se passe chez les autres, préfère nous mettre dans une atmosphère d’une situation nationale anxiogène qui pourtant survient partout comme pour la pandémie de la covid19 hier et l’inflation aujourd’hui ainsi que l’âge de départ à la retraite.
Ailleurs, il y a ceux qui ont moins que nous, ceux qui ont plus et ceux qui sommes comme nous et qui se doivent d’affronter les mêmes réalités et de prendre les mêmes mesures que nous prenons ou ne devrions prendre.
Ainsi, actuellement, tous les pays connaissent des situations difficiles en matière de protection sociale (dont les retraites), de fonctionnement du système de santé, de lutte contre le chômage, de forte présence de l’inflation…
Quoiqu’il en soit, nous ne devons pas nous plaindre de cette interdépendance car elle est une des raisons de notre bien-être, du fait que nous sommes dans le peloton de tête des nations développées.
Oui, nous achetons notre pétrole mais nous vendons nos airbus.
Oui, nous regardons les séries américaines mais nos paysages, nos monuments, notre histoire, notre art de vivre font de nous la première destination touristique du monde.
Que ceux qui manifestent contre la réforme des retraites –instrumentalisés par les extrêmes et les populistes – ne l’oublient pas d’autant que même avec un départ à 64 ans, les salariés français restent encore parmi les mieux servis au monde.