L’invasion de l’Ukraine par Vladimir Poutine a fait un heureux en la personne de Xi Jinping.
Bien sûr, officiellement, la Chine est pour la fin des hostilités et une paix négociée.
De même, cette guerre lui cause des préjudices en matière économique.
Mais, comme on a pu le constater, Xi demeure un allié de Poutine et ne voit pas d’un mauvais œil la mise en cause de l’Occident contre lequel il lutte pour imposer son fameux «rêve chinois» qui n’est autre qu’un monde de totalitarismes dominé par l’Empire du milieu capable enfin de prendre sa revanche sur ces Européens et ces Américains qui l’ont humilié à la fin du 19e siècle et au début du 20e.
Sans oublier qu’un affaiblissement de la Russie n’est pas sans lui déplaire, la Chine lorgnant depuis longtemps sur une partie de son territoire riche en matières premières et n’oubliant pas qu’elle est un de ses ennemis héréditaires.
Et puis, grâce à l’hubris poutinien, Xi peut faire ce que la diplomatie chinois préfère depuis toujours, avancer dans l’ombre pour étendre sa puissance.
Se faire oublier de conforter ses intérêts.
L’incident grave qui a été dévoilé aujourd’hui par les Américains concernant un ballon chinois volant à très haute altitude pour espionner des sites sensibles sur le territoire même des Etats-Unis montre que le régime communiste en place à Pékin continue à avancer pas à pas dans sa confrontation avec la première puissance mondiale mais aussi la plus grande démocratie.
Au-delà de la folie meurtrière de Poutine, il ne faut pas se tromper: le premier adversaire du monde libre est bien la Chine.
Les gesticulations du potentat russe, ne l’oublions jamais, sont possibles parce que le potentat chinois le veut bien et le laisse faire en ayant pris soin de lui rappeler que la guerre nucléaire n’était pas une option.
Et quand il sifflera la fin de l’aventure, Poutine ne pourra rien faire d’autre que d’obtempérer sauf à désobéir et à plonger alors le monde dans le chaos, ce qui sera, en même temps, sa perte.