Nous avions cru naïvement qu’après les boucheries des deux épisodes de la guerre mondiale (1914-1918 / 1939-1945), l’Europe était devenue un continent de paix.
La guerre dans l’ex-Yougoslavie (1991-2001) pouvait apparaître avant tout comme une guerre civile qui ne remettait pas en cause ce constat.
Mais il a volé en éclat avec la guerre de Poutine contre l’Ukraine (même si on peut inclure dans les guerres européennes celle qui a opposé brièvement la Russie et la Géorgie en 2008 toujours à cause du potentat russe).
Oui, l’Europe est un continent de constant conflit et les Européens n’ont guère appris de l’Histoire.
Les Français et les Allemands en 14-18, les Allemands en 39-45 et aujourd’hui les Russes n’ont pas empêché leurs dirigeants de déclencher des guerres sanglantes.
Et, contrairement à ce qu’on pouvait lire dans un média récemment, le 19e siècle ne fut jamais ce havre de paix qui y était décrit.
Avait-il oublié que nombre des guerres napoléoniennes s’étaient déroulées en ce siècle mais aussi le confit entre la Prusse et l’Autriche en 1866 et celui entre la France et l’Allemagne en 1870.
La guerre, toujours la guerre, c’est le commun des Européens sur un continent morcelé.
L’espoir réside évidemment dans cette Union européenne qui vit le jour pour empêcher les anciens ennemis de se battre entre eux.
Une réussite pour l’Europe de l’Ouest avec la réconciliation que l’on souhaite éternelle entre les Français et les Allemands mais pas avec l’Europe de l’Est comme on l’a constaté en Yougoslavie et actuellement dans l’agression de la Russie contre l’Ukraine.
Ce qui est le plus désespérant dans l’affaire c’est que le 24 février 2022, un tabou a été levé.
Et l’on peut craindre que les années à venir voient la guerre s’installer en Europe, d’abord en Ukraine mais d’autres points chauds existent comme celui entre la Grèce et la Turquie ou entre la Serbie et le Kosovo.
De quoi désespérer.