On appelle cela du «fact checking» ou en français «vérification des faits».
Or, loin de se cantonner à cette entreprise qui serait la bienvenue, ce «journalisme de vérification» a parfois tendance à déborder sur une interprétation de ceux-ci qui, parfois, n’a rien à envier aux fake news qu’elle est censée combattre.
Les raisons de cette dérive sont multiples et vont d’erreurs, qui peuvent être de bonne foi, d’ignorance de ce dont on parle jusqu'à la volonté de donner sa vérité et non la réalité.
Tant qu’il s’agit de dire si un tel ou un tel a dit ceci ou cela ou agi comme ceci ou cela, le fact checking fonctionne généralement correctement, un peu moins bien quand il s’agit de dire si tel ou tel fait s’est produit.
En revanche, quand il y a interprétation des propos, des actes ou des faits, là, les dérives sont nombreuses et vont souvent de pair avec l’orientation politique du média en question.
Et d’ailleurs, comment pourrait-il en être autrement puisqu’avant la naissance d’internet et des réseaux sociaux, les principaux pourvoyeurs de fake news étaient les médias eux-mêmes!
Dès lors, leur prétention de dire «la» vérité est, au minimum, déplacée.
Seul un média de service public aux règles drastiques, à l’indépendance réelle et à des collaborateurs correctement formés pourrait prétendre à dire ce qui est vrai ou faux sans entrer dans des interprétations idéologiques et partisanes.
Mais ce média n’existe nulle part au monde actuellement.