Certains trouveront se rapprochement quelque peu spécieux voire indécent mais il n’est là que pour que nous n’oublions pas que nous avons, en France, des préoccupations de pays «riche» et c’est tant mieux alors qu’ailleurs dans le monde, certains peuples envient, dans leur malheur, nos problèmes.
Ce que disent ces chiffres également, c’est que cette mortalité chez les enfants et les jeunes connait un pallier alors qu’il existait une tendance baissière ces dernières années.
La rapport rappelle les causes de celle-ci: des systèmes de santé lacunaires, pas assez de vaccin, un manque d’eau potable et une mauvaise alimentation.
Des causes qui sont souvent aggravées par de situations locales où sévissent des guerres ou autres manifestations violentes.
«Il est extrêmement injuste que les chances de survie d’un enfant dépendent uniquement de son lieu de naissance, et qu’il existe de si grandes inégalités dans son accès aux services de santé vitaux, a estimé le, directeur des soins maternels, néonatals, infantiles et pédiatriques à l’OMS, Anshu Banerjee. Partout, les enfants doivent pouvoir compter sur des systèmes de soins de santé primaires solides qui répondent à leurs besoins.»
Quant à Vidhya Ganesh, directrice de la Division de l’analyse des données, de la planification et du suivi à l’UNICEF, elle a déclaré:
«Chaque jour, beaucoup trop de parents sont confrontés au traumatisme de la perte de leur enfant, parfois même avant leur premier souffle. Une telle tragédie généralisée et évitable ne devrait jamais être acceptée comme une fatalité. Des progrès sont possibles avec une volonté politique plus forte et des investissements ciblés dans un accès équitable aux soins de santé primaires pour chaque femme et chaque enfant.»
Reste une note positive venue de John Wilmoth, directeur de la Division de la population du DAES de l’ONU: Les nouvelles estimations soulignent les progrès mondiaux remarquables réalisés depuis 2000 dans la réduction de la mortalité des enfants de moins de 5ans».
Mais il ajoute:
«Malgré ce succès, il reste du travail à faire pour remédier aux grandes différences persistantes en matière de survie des enfants entre les pays et les régions, notamment en Afrique subsaharienne. Ce n’est qu’en améliorant l’accès à des soins de santé de qualité, notamment au moment de l’accouchement, que nous pourrons réduire ces inégalités et de mettre fin aux décès évitables de nouveau-nés et d’enfants dans le monde entier.»