Pendant des années les Européens se sont demandés que faire des Britanniques qui gangrénaient l’UE de l’intérieur jusqu’à ce que le brexit solutionne enfin le problème.
La même question se pose aujourd’hui avec les Hongrois et le régime de Viktor Orban qui est une sorte de Thatcher avec son nationalisme xénophobe, le populisme en plus.
Il a fait de son pays une sangsue de l’Union européenne en faisant en sorte d’empêcher le plus possible de son fonctionnement tout en profitant de ses largesses.
Après bien des atermoiements, la Commission européenne vient enfin de dire stop et demande aux Etats de bloquer les fonds, notamment ceux du plan de relance, en faveur de la Hongrie tant que Orban ne respectera pas les règles et les valeurs de l’Union ainsi que celles de la démocratie.
Une décision qu’attendait la majorité du Parlement européen.
Celle-ci met à mal la Hongrie qui fait déjà face à une grave crise économique et qui a absolument besoin des subsides européens pour éviter la catastrophe.
Pour autant, même si le gouvernement de Budapest semble vouloir trouver un terrain d’entente, rien ne permet de dire que le populiste radical et ami de Poutine ainsi que de toute l’extrême-droite du continent qui dirige le pays obtempérera.
Car il a bâti une grande partie de sa popularité dans cette pseudo résistance à ce qu’il présente dans une propagande digne des autocraties comme l’ogre européen qui voudrait détruire l’identité et les valeurs hongroises.
Beaucoup d’Européens pensent que la meilleur solution serait un «hongrexit» sachant qu’il est très difficile, voire impossible, de mettre un membre de l’UE dehors.
Or Orban ne veut surtout pas quitter l’Union européenne car il en a besoin pour que son pays ne sombre pas et pour s’enrichir ses amis et lui, sachant que la corruption est à un degré élevé dans son entourage en particulier dans le détournement des fonds venus de Bruxelles.
Pourtant l’Europe ne peut pas attendre indéfiniment que les citoyens hongrois mettent le populiste dehors.
Reste les sanctions qui, si elles sont confirmées par une majorité qualifiée des Etats membres peut le faire plier.