C’est le 24 février que Vladimir Poutine a déclenché son «opérations spéciale» pour terrasser en moins d’une semaine l’Ukraine et la rattacher de fait à la Russie.
Cela fait presque dix mois et malgré cet échec monumental, les dizaines de milliers de soldats morts, la crise économique qui l’impacte lourdement, le peuple russe n’a presque pas bougé!
Cette apathie est incompréhensible et stupéfiante voire glaçante.
Oui, comment un peuple qui n’est pas le plus arriéré du monde peut accepter d’être gouverné par un criminel aussi incompétent.
Parce que l’invasion ratée de l’Ukraine n’est qu’un échec parmi tant d’autres d’un personnage aussi médiocre que pitoyable qui se prend pour surhomme et dont les seuls faits d’armes sont des assassinats d’opposants et des boucheries perpétrées contre des populations civiles.
Il s’est enrichi personnellement tout en appauvrissant son pays, s’est acoquiné avec les pires autocrates et despotes de la planète et a dégradé la puissance de la Russie.
Certains expliquent cette apathie par la chape de plomb que Poutine a instauré, rappelant que des manifestations monstres ont eu lieu il a quelques années et dont les participants furent réprimés très durement.
D’autres mettent en avant cette acceptation depuis des siècles d’un régime inique, le poutinien n’étant que la suite du tsariste puis du soviétique.
Quoi qu’il en soit, la réalité est là.
Et la chute du despote du Kremlin pour les spécialistes de la Russie sera plutôt la conséquence d’une révolution de palais où un totalitarisme en remplacera un autre.
Les échecs de Gorbatchev et d’Eltsine à faire de la Russie une démocratie renforcent cette analyse même si leurs passages respectifs au pouvoir permet d’entretenir un mince espoir.
Reste que pour que le cours de l’Histoire s’inverse autrement que de manière superficielle, il faudra que cesse cette apathie et rien ne montre que cela va survenir dans les semaines et les mois qui viennent.
Mais qu’on aimerait se tromper.