Ne soyons pas naïfs.
Les démocraties, dont particulièrement la France, entretiennent de bonnes, voire de très bonnes relations avec le Qatar pour son pétrole et son gaz.
Ce petit pays n’aurait pas plus d’intérêt qu’un autre sans ses matières premières recherchées et les richesses qu’il a accumulées grâce à elles.
Commercer avec lui et avoir des relations normales n’est donc pas en soi condamnables.
Nous avons besoin de son pétrole et de son gaz.
Mais le Qatar, c’est aussi un pays islamiste qui ne respecte pas la démocratie et bafoue allègrement les droits humains, qui finance le terrorisme, qui corrompt tant qu’il peut les élites mondiales ce qui lui a permis, notamment d’organiser une Coupe du monde sur son minuscule territoire et en plein hiver!
Alors, avoir de bonnes, voire de très bonnes relations avec cet Etat c’est, pour les démocraties, tourner le dos à toutes leurs valeurs humanistes.
C’est peut-être là, et non pas où Poutine le place, que l’on a un exemple de l’affaiblissement moral de l’Occident.
Le scandale du «qatargate» qui touche actuellement le Parlement européen tout autant que l’amitié entre l’émir du Qatar et Nicolas Sarkozy qui a autorisé celui-ci à racheter le PSG sans oublier les taux d’audience extrêmement forts des retransmissions télés des matchs de la Coupe du monde avec, en plus, le déplacement d’Emmanuel Macron pour assister à la demi-finale contre le Maroc sont autant de faits inacceptables et de preuves du renoncement des démocraties.
Et l’on se sait sans doute pas tout…
La démocratie est un régime qui doit montrer l’exemple et quand on peut jouir de la liberté cela implique des responsabilités vis-à-vis de ceux qui souffrent dans le mondes dans les autocraties et les pays totalitaires.
Assister à cette compromission générale – aucun des pays démocratiques dont les équipes étaient qualifiées pour ce mondial n’a interdit la présence de ses joueurs au Qatar – démontre que nous n’avons malheureusement pas (encore?) la vertu indispensable que requiert la liberté.