Alors que l’on a dépassé les trois cents jours de guerre suite à l’invasion de l’Ukraine par Poutine, les Européens dans leur grande majorité semblent solidaires du pays et de son peuple et ce, malgré les problèmes causés par ce conflit et les réactions de leurs gouvernements qui ont imposé des sanctions à la Russie qui impactent leur vie quotidienne en particulier en matière énergétique mais aussi qui provoque de l’inflation.
On espère que ce soutien sera assez solide dans le temps parce que cette guerre imposée par le despote du Kremlin ne semble malheureusement pas prête de se terminer dans les semaines et les mois à venir sauf effondrement de son régime, ce qui reste, à l’heure actuelle, hautement hypothétique malgré les dires de certains de nos experts médiatiques...
Mais les Européens ont-ils bien compris que ce soutien était en fait un soutien à leur propre sécurité et une manière de protéger leur quotidien où la prospérité et la paix règnent?
On peut se poser la question quand on constate parfois une certaine lassitude devant un enlisement du conflit.
Bien sûr, cela ne signifie pas que les peuples européens veulent aujourd’hui laisser tomber l’Ukraine comme le montrent les sondages.
Reste que cette lassitude peut très bien se transformer petit à petit en un agacement puis en un ressentiment qui touchera forcément les Ukrainiens si le conflit devait perdurer longtemps et qu’il continuait à impacter leur mode de vie.
Il est à espérer, si les événements prennent une tournure encore plus violente et s’il y a un risque qu’ils fassent tâche d’huile et s’étendent à toute l’Europe, voire au monde, que les peuples de cette Europe deux fois meurtrier au plus profond de sa chaire au 20e siècle, ont compris que l’on ne peut céder à Poutine comme nous avions cédé à Hitler sachant que cela ne règle rien sur le fond et ne reporte le déclenchement d’une guerre que de quelques mois ou années.
La résistance doit être de mise et nous ne devons plus jamais vivre un nouveau Munich parce qu’éviter à tous prix une guerre en ménageant les dictateurs ne sert à rien, ce qu’ils veulent, eux, c’est asservir et non la paix.
Nous l’oublions en cette fin d’année.
Aris de Hesselin