Le Parti démocrate conservera donc la majorité au Sénat et n’a pas encore perdu l’espoir de la conserver à la Chambre des représentants même si cela semble difficile.
En tout cas, il y limitera ses pertes.
Le tout à l’issu d’élections de mi-mandat où le président des Etats-Unis est un centriste et dans une atmosphère irrespirable voulue par le Parti républicain et sa frange la plus extrémiste sans oublier l’omniprésence du populiste radical, Donald Trump, qui tente de se représenter à la présidentielle de 2024 alors même qu’il a tenté un coup d’Etat en janvier 2021.
S’est surajouté lé crise économique issue principalement de l’invasion de l’Ukraine par Poutine avec une forte inflation qui avait déjà commencé à l’issue de la crise de la covid19 avec des tensions pour s’approvisionner en matières premières pour les économies mondiales qui connaissaient un retour de la croissance.
Les médias parlent de divine surprise pour expliquer la résilience des démocrates alors même que l’on devrait peut-être parler d’une prise de conscience salutaire d’une grande partie de l’électorat, notamment des «independents» (ceux qui ne sont affiliés à aucun parti) et des démocrates, les uns ayant refusé de voter pour des candidats extrémistes et dangereux, les autres s’étant mobilisés pour défendre la démocratie.
On peut même y ajouter une partie de l’électorat républicain qui refuse les dérives de ce dernier et qui n’ont aucune envie que Trump soit leur candidat dans deux ans.
Mais on ne saurait non plus oublier les politiques suivies par l’Administration Biden avec des plans qui ont profité à la classe moyenne.
Ajoutons à cela la crainte de voir nombre de libertés mises en danger avec le retour des républicains aux affaires, l’exemple de la Cour suprême contrôlée par leurs juges le démontre avec des décisions comme celle qui a annulé le droit à l’avortement au niveau national.
Cela ne règle pas pour autant les énormes défis que doit relever la démocratie étasunienne car les menaces n’ont pas disparu, elles sont seulement un peu moins prégnantes.
Néanmoins, sans pouvoir prédire l’avenir qui est trop incertain encore actuellement, on peut espérer que les résultats de ces «midterms» pourraient annoncer un reflux du populisme démagogique qui s’est infiltré depuis maintenant une cinquantaine d’années petit à petit dans le pays et qu’il va connaître un déclin inexorable dans les années à venir, en sachant, bien entendu, qu’il ne disparaître jamais vraiment et qu’il a des capacités à se régénérer.
Un espoir qui serait de bonne augure pour tous les autres pays démocratiques tant ce qui se passe aux Etats-Unis les impacte.
Et, pour commencer, éliminer le danger Trump serait une prophylaxie des plus positives pour la démocratie dans le monde.