La visite d’Etat qu’effectue Emmanuel Macron aux Etats-Unis à l’invitation de Joe Biden traduit la très bonne relation entre les deux pays et entre les deux présidents centristes.
La France est «le plus ancien allié» des Etats-Unis ayant aidé ces derniers lors de leur guerre d’indépendance contre la Grande-Bretagne.
Et, malgré de nombreuses vicissitudes dont un état de «quais-guerre» entre 1798 et 1800 ainsi que les relations compliquées du Général de Gaulle avec Washington – il n’a jamais oublié l’hostilité de Roosevelt à son encontre lors de la Deuxième guerre mondiale – sans oublier la brouille lorsque Jacques Chirac refusa d’aider George W Bush dans sa guerre contre Saddam Hussein en 2003, les deux pays ont établi un lien tout autant affectif que politique.
Ainsi, les Etatsuniens et les Français sont deux peuples porteurs avant tout d’une idée, la démocratie, qui est le ciment de leurs nations avant tout autre critère ethnique, linguistique ou géographique.
De ce fait, celles-ci sont engagées ensemble depuis toujours dans la défense de la liberté à travers le monde.
Cela peut tourner parfois à la rivalité mais jamais à des ruptures ou même des fâcheries de long terme.
De Gaulle, ainsi, n’a jamais remis en cause l’alliance avec Etats-Unis pour défendre le monde libre.
De même pour Chirac.
Et l’affaire récente des sous-marins français où ils sont été supplantés par des américains par le gouvernement australien qui s’est dédit de ses engagements ne pouvait pas amener autre chose qu’une mise au point ferme et claire mais où chacun des deux pays n’avait nullement l’intention d’envenimer les choses.
Pour le camp occidental et pour les démocraties républicaines libérales, l’alliance franco-américaine est essentielle dans le symbole qu’elle représente.
C’est sans doute ce que diront Emmanuel Macron et Joe Biden lors de la visite du président français même si la compétition, notamment en matière économique, reste de mise entre deux pays amis depuis près de 250 ans.