Disons-le tout de suite: si l’on pouvait se passer de l’énergie nucléaire pour produire de l’électricité, le monde se porterait nettement mieux, en tout cas, il serait à l’abri d’un possible cataclysme bien pire que les accidents survenus à Three Mile Island, à Fukushima et, surtout, à Tchernobyl.
Mais, aujourd’hui, cela est impossible si l’on veut faire fonctionner nos économies que ce soit en France, aux Etats-Unis ou en Chine.
Le nucléaire est un mal nécessaire.
L’Allemagne qui a décidé de tourner le dos à l’atome civil en sait quelque chose avec sa dépendance au gaz russe et son obligation de faire fonctionner des centrales au charbon.
D’autant que le nucléaire est une énergie «propre» face au pétrole, au gaz et au charbon.
Pour autant, si la sécurité s’est nettement améliorée avec une probabilité minime d’incidents graves ou, pire, d’accidents catastrophiques, ceux-ci ne peuvent être complètement écartés.
Mais le risque majeur est bien celui d’une attaque sur une centrale nucléaire, les experts considérant jusqu’à présent qu’il émanerait d’un groupe terroriste.
Oui mais voilà, avec son invasion de l’Ukraine et l’occupation de plusieurs centrales de ce pays par Vladimir Poutine, c’est désormais la guerre et la manière dont elle est conduite – de manière criminelle par le régime installé à Moscou – qui sont les préoccupations principales des experts et des politiques.
Car la Russie a bien adopté le comportement d’un pays terroriste comme l’affirme depuis plusieurs semaines le président ukrainien, Volodymyr Zelesnki.
Une possible destruction de la centrale de Zaporijia, occupée par les soldats russes, serait un véritable désastre comme l’ont rappelé les chefs d’Etats des principaux pays occidentaux, les Etats-Unis, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Joe Biden, Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Boris Johnson ont ainsi appelé aujourd’hui à la «retenue», un message destiné avant tout à Poutine qui ne cesse de souffler le chaud et le froid sur la sécurité de la centrale.
Tout ceci doit faire réfléchir la communauté internationale car nous ne serons jamais à l’abri d’un dérapage de personnages comme le maître du Kremlin.
Rappelons qu’en France, face à la crise énergétique et à la dépendance du pays pour ses approvisionnements énergétiques de l’étranger, Emmanuel Macron a décidé, dans un large consensus, un plan ambitieux de création de nouvelles centrales.