Vladimir Poutine n’a de cesse ces dernières années de fustiger la faiblesse de l’Occident, son effondrement moral et son manque de courage pour défendre ses valeurs et ses intérêts.
Fort de cette conviction, le maitre du Kremlin a pensé qu’il pouvait le défier sans trop de risques, l’invasion de l’Ukraine ainsi que la sale guerre qu’il y mène faisant partie de cette stratégie qui, pense-t-il, doit lui permettre de revivifier l’empire russe sur les décombres de la démocratie libérale avant de redevenir une superpuissance comme au temps de l’URSS plus que de celui des tsars.
Or, avec son enlisement en Ukraine où la contre-attaque menée par Zelenski semble mettre à mal une armée russe où l’incompétence le dispute à la vétusté ainsi qu’avec la réponse ferme et collective des Occidentaux, il est en train de démontrer tout le contraire.
Ainsi ceux qui, comme lui – n’est-ce pas monsieur Xi Jinping –, pensaient que l’Europe, les Etats-Unis et leurs alliés dans le monde comme le Japon, l’Australie, le Canada et quelques autres n’avaient plus l’envie de résister, ceux-ci montrent au contraire leur vitalité et leur mobilisation pour défendre leur civilisation et leurs valeurs.
Cette résistance est la bonne nouvelle pour la liberté et la dignité humaine.
Elle envoie un message aux régimes autocratiques et totalitaires comme aux organisations terroristes, que les Occidentaux ne plieront pas devant eux et que les peuples directement agressés, comme les Ukrainiens, se battront avec tout le courage issu de la conviction d’être du côté du bien.
Cette erreur de jugement d’un Poutine qui en a commis bien d’autres devrait lui coûter cher dans les temps qui viennent s’il ne parvient pas à éviter une débandade en Ukraine.
Aux yeux de l’Histoire, il est définitivement un criminel au même titre que Staline et un fossoyeur de la puissance russe bien plus qu’un Gorbatchev qu’il n’a pourtant cessé de stigmatiser en le rendant faussement responsable de l’effondrement de l’URSS.