Il y a aujourd’hui plus d’hommes que de femmes dans le monde (106 hommes pour 100 femmes).
Cette différence s’explique surtout par le fait que plus de garçons naissent que de filles et, surtout, que dans certains pays, un choix en faveur des garçons est fait par les couples comme c’est le cas en Chine et en Inde, aujourd’hui surtout par des tests prénatals pourtant interdits mais également par infanticides dans les campagnes reculées.
Un garçon lorsqu’il sera adulte sera une aide pour ses parents alors que la fille ira vivre dans la famille de son mari et donc n’aura aucune utilité pour sa famille d’origine.
Cette différence – au-delà du sort réservé aux nouvelles-nées tuées ou abandonnées et aux filles qui sont considérées comme un fardeau – est problématique sachant que, dans l’Histoire, tous les pays qui avaient plus d’hommes que de femmes étaient plus belliqueux que les autres et faisaient souvent la guerre pour aller chercher les femmes qui leur manquaient dans les autres pays.
On peut aussi supposer qu’un trafic d’être humains à grande échelle permettait de résoudre en partie le problème.
Mais, selon les Nations Unies, une parité entre les hommes et les femmes pourraient se réaliser en 2050.
Néanmoins cela ne règlera aucun des problèmes évoqués ci-dessus.
D’abord parce que c’est un ratio au niveau mondial ce qui veut dire que des pays auront plus de femmes que d’hommes – c’est d’ailleurs déjà le cas dans nombre de pays comme ceux de l’Union européenne ou les Etats-Unis, surtout la Russie – pendant que d’autres continueront à avoir un surplus d’hommes.
Ensuite parce que ce rattrapage féminin se fera mécaniquement par le vieillissement de la population et que les femmes ont une espérance de vie plus longue que les hommes et non grâce à une place sûre et protectrice offerte aux filles.
On comprend bien que cela ne changera pas grand-chose pour les jeunes hommes qui seront encore plus nombreux que les jeunes femmes et qui voudront une compagne.
Donc des risques liés à cette quête.
L’égalité hommes-femmes est bien évidemment le remède à cette situation.
On peut saluer les efforts faits dans nombre de pays et se désoler que dans d’autres comme en Afghanistan ou en Arabie Saoudite, on en soit encore à des pratiques rétrogrades et irrespectueuses de la dignité de la femme.
Sans oublier un développement à la fois économique et social où il ne serait plus besoin de compter sur des bras masculins pour assurer sa vieillesse ou, tout simplement, sa survie.