Ce sera donc Liz Truss qui va diriger le Royaume-Uni après la déplorable démission du populiste trumpien, Boris Johnson – qui, parait-il, prépare déjà son retour au 10 Downing street!
Pour ceux qui pensent qu’elle ne sera pas pire que ce lamentable politicien – rappelons qu’elle était sa ministre des Affaires étrangères – dont l’ambition s’est toujours limitée à contenter un narcissisme mégalomaniaque digne de son modèle d’outre-Atlantique, son parcours politique dit exactement le contraire.
Tout autant opportuniste que son prédécesseur, elle a été de centre-gauche aux Libéraux démocrates pour devenir une populiste radicale de droite chez les Conservateurs au gré des gouvernements auxquels elle a appartenu, passant même d’une pro-européenne à une nationaliste pro-brexit en quelques semaines…
Ses passages dans différents ministères montrent qu’elle a sans cesse voulue copier Margaret Thatcher – son modèle – et le néolibéralisme sans aucune compassion de la «Dame de fer» de triste mémoire.
Elle est, par exemple, responsable de l’état désastreux de la distribution de l’eau potable en Grande-Bretagne ainsi que de la pollution des cours d’eau et du littoral qui en résulte en ayant coupé les crédits en la matière lorsqu’elle a été ministre de l’Environnement de David Cameron.
Elle accède au pouvoir dans un pays miné par les problèmes issus des politiques menées par Johnson, par la crise mondiale mais aussi et surtout par le Brexit où l’inflation est à deux chiffre et la facture énergétique des particuliers devrait augmenter de 80% dans les jours qui viennent empêchant une grande partie de la population de pouvoir se chauffer cet hiver.
Elue par moins de 0,3% de la population -- les militants de sa formation – à la tête du Parti conservateur donc de la Grande-Bretagne alors que des élections générales auraient été la solution démocratique – mais qui aurait sans doute vue une débâcle des Tories – elle s’apprête à la diriger avec un programme où le populisme grossier se mêle avec l’idéologie la plus rétrograde le tout chapeautée par une vision des plus indigentes sur l’avenir.
Ajoutons à cela qu’elle ne reculera devant aucun propos insultant envers l’Union européenne et surtout la France – elle a déjà refusé de dire si le Président de la France était un ami ou un ennemi! –, pour conclure que les Britanniques se préparent à des jours bien sombres.
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