Je reviens encore sur cette confusion persistante qui me semble parasiter grandement et de manière extrêmement dommageable la perception que nous devrions avoir de l’absolue nécessité de prendre les décisions adéquates et fondamentales pour notre avenir ou, plus précisément pour que nous ayons un avenir.
Car, contrairement à ce que l’on entend et lit dans les médias, à ce que nous disent les politiques ou les auteurs de multiples ouvrages, cette avenir ne concerne pas la planète en tant que telle mais le vivant qu’elle abrite dont, en premier lieu, l’Humanité, c’est-à-dire nous, vous et moi.
Oui nous devons sauver, non ce n’est pas la planète!
C’est de l’Humanité qu’il s’agit et, par extension, de tout le vivant sachant que nous ne pouvons vivre sans les multiples expressions de la vie.
Nous devons bien comprendre que le simple fait mais ô combien essentiel de désigner l’Humanité comme étant en danger de disparition plus ou moins totale, fait plus que désigner l’objet du sauvetage, le met à sa juste place qui est centrale et permet de définir très exactement en quoi consiste notre mission et notre devoir qui ne concernent pas quelque chose d’extérieur à nous mais bien nous-mêmes ainsi que notre capacité à construire un futur.
Mettre l’Humanité là où elle doit être donne la vraie dimension de la tâche à accomplir parce que l’on éjecte ce paravent de la nature, on évacue cette sorte d’euphémisme où le terme «planète» remplace «Humanité».
Vous ne vous voyez sans doute pas sauver un astre de 36.000 km2 de circonférence mais vous vous voyez bien sauver votre communauté et, par extension, l’Humanité.
La réalité nue est alors en face de nos consciences: c’est de nous qu’il s’agit.
Exit les discours où l’on peut déshumaniser la cause du combat afin de la minimiser ou de la transformer en une croisade plus virtuelle que réelle.
Sauver la planète, non seulement ce n’est pas le combat mais, en plus, c’est impossible!
En revanche, sauver le vivant et donc l’Humanité est tout à fait réalisable.
Le concret et le faisable contre une vision romantique qui plombe l’action.
La réalité, ici, c’est qu’il s’agit de notre vie ou de notre mort, de notre conservation ou de notre disparition.
Alors, cessons d’instrumentaliser le terme «planète» et ayons le courage de parler de celui d’«Humanité».