Sans eau pas de vie est une affirmation aussi courte que vraie mais qui semble n’avoir guère été une priorité de l’Humanité, en tout cas celle qui peut ouvrir un robinet pour que coule le précieux liquide sans risque de contamination depuis le 19e siècle.
Nous avons oublié que depuis que nous faisons société, nous nous sommes méfiés de l’eau qui, dans nos villages et nos villes étaient souvent impropre à la consommation du fait de la pollution, que nous préférions boire de la bière ou du vin à la place sans oublier que nous croyions que se baigner apportait de nombreuses maladies...
Depuis que nous savons qu’il n’en est rien et que nous savons comment traiter l’eau pour qu’elle soit potable, nous l’avons gaspillée allègrement d’autant que nous avons créé et développé des activités industrielles excessivement gourmandes en eau sans parler d’une agriculture intensive qui menacent son approvisionnement.
Alors qu’une nouvelle sécheresse se fait jour en France mais aussi en Europe et aux Etats-Unis, les populations commencent à comprendre que l’eau est un trésor qu’il convient de ne pas dilapider.
Mais nous faisons encore peu pour réellement la protéger et faire en sorte qu’elle ne manque pas.
Peu de gens savent que le Sahara était autrefois une vaste zone verte où une nombreuse population pouvait trouver à se nourrir sans aucun problème avant que ne survienne un changement climatique désastreux.
Celui-ci n’était pas du aux activités humaines alors que celui qui s’annonce et qui produit des hausses de température mais aussi des épisodes de sécheresse viendra de nos comportements.
Si nous pensons que nous pouvons vivre avec quelques degrés supplémentaires, nous devrions nous rendre compte que sans eau, quoi que nous fassions, ce sera impossible.
D’où l’évidente nécessité, en France et dans l’Union européenne, de mettre sur pied un vrai «plan eau» d’une envergure à la hauteur de l’enjeu pour protéger cette ressource essentielle à notre existence.
En même temps, une véritable éducation à l’utilisation de l’eau est tout aussi indispensable pour d’abord faire prendre conscience de l’importance de l’eau et de sa dimension vitale mais aussi d’apprendre les bons gestes et les bonnes pratiques.
Alors que pendant que nous remplissons de manière indécentes nos piscine individuelles, l’on prévoit des «guerres de l’eau» au cours de ce siècle entre pays voisins qui n’en ont pas assez pour se la partager ou entre un pays qui n’en a pas suffisamment et un autre qui en a plus que nécessaire – ce qui pourrait impliquer un conflit dur entre les Etats-Unis et le Canada! –, il n’est plus temps de louvoyer en se disant que de toute façon il pleuvra bien un jour ou l’autre et que tout rentrera dans l’ordre.
Il est assez incompréhensible que l’eau n’ait pas reçu jusqu’à présent l’attention qu’elle mérite mais peut-être que cela est encore une preuve de notre irresponsabilité collective.