Aux moments les plus critiques de la crise de la covid19, où nous ne savions pas si cette pandémie n’allait pas emporter une grande partie de l’Humanité, les responsables politiques se sont mis à parler du «monde d’après», celui que nous devrions bâtir suite à cet événement aussi radical et qui devrait prendre en compte tous les défis qui s’accumulent et que doit relever l’Humanité avec un nouveau logiciel qui, enfin, changerait profondément nos comportements.
Comme c’était prévisible, ces grandes déclarations ne durèrent que le temps de nos angoisses et c’est le «business as usual» qui revint en force avec la croissance économique et la maîtrise du coronavirus, ce qui relégua le «monde d’après» aux oubliettes.
Même si le côté naïf d’un futur où nous nous donnerions, nous, habitants de la planète Terre, la main pour changer la vie fut raillé par beaucoup parce qu’il faisait fi des réalités du monde et des contraintes qui pèsent sur l’Humanité, évoquer un «monde d’après» était plus qu’un effet de manche.
Parce que la nécessité du changement est évidente.
Et les tensions économiques qui se sont faites jour avec le retour massif de la croissance ont bien montré que le retour «à la normale» était impossible et que nous devions nous adapter à la nouvelle donne, qu’on le veuille ou non, parce que la réalité est là.
La crise suscitée par l’invasion de l’Ukraine par le despote Poutine en a remis une couche avec cette menace sur la paix mondiale et la crise alimentaire qu’a provoquées sciemment le pouvoir du Kremlin.
Le tout sur fond de crise climatique dont nous voyons quotidiennement les effets négatifs qui empirent.
Et, évidemment, sans oublier, les crises qui frappent les démocraties républicaines sous les attaques de leurs ennemis tant intérieurs qu’extérieurs.
Avec, cerise sur le gâteau, une nouvelle séquence de contamination massive de la covid19…
Ce n’est même plus au «monde d’après» que nous devons nous attelé le plus vite possible mais bien au «monde de maintenant» qui menace d’imploser un peu plus chaque jour.