La guerre de Poutine en Ukraine, les élections législatives françaises avec la menace de l’extrême-gauche après les présidentielles et la menace de l’extrême-droite, les conclusions de la commission d’enquête sur l’envahissement du Capitole aux Etats-Unis et la tentative de coup d’Etat de Trump, le non-respect de l’Etat de droit européen par la Pologne et la Hongrie, les menaces d’Erdogan contre la Grèce et celles de la Chine sur Taïwan, les multiples juntes militaires qui réapparaissent en Afrique au détriment de gouvernements élus et bien trop d’autres exemples, nous rappellent quotidiennement que la démocratie est assiégée à la fois par ses ennemis intérieurs qu’extérieurs.
En cette troisième décennie du 21e siècle, nous voilà revenu cent ans en arrière où les totalitarismes ont fleuri un peu partout et où les extrémistes fomentaient des troubles dans les démocraties.
Ceci devrait non seulement nous interpeler mais mobiliser tous ceux qui croient qu’un régime de liberté où l’Etat de droit protège tous les citoyens est le meilleur, en tout cas, le moins mauvais que l’Humanité puisse effectivement mettre en place et en œuvre.
Or il semble que beaucoup d’entre eux sont frappés d’une apathie coupable voire d’un fatalisme inquiétant.
D’autant que cette situation est sans doute partie pour durer un long moment tant les forces antidémocratiques semblent capables de prospérer à la fois sur les faiblesses inhérentes à la démocratie mais également sur ce qui fait sa puissance, la capacité de parler et d’agir librement.
Dans une ère où la communication est devenue globale, constante et de masse grâce aux nouvelles technologies, la déstabilisation de l’ordre démocratique est plus facile et systématique.
Ce qui est inquiétant, c’est que les gouvernants démocrates quels qu’ils soient, ne semblent pas capables de trouver la solution pratique pour endiguer les assauts et gagner ce qui est une véritable guerre.