Boris Johnson est l’archétype du populiste démagogue au même titre qu’un Donald Trump.
Un homme sans vergogne prêt à tout pour prendre le pouvoir et le garder en utilisant le mensonge, en faisant de fausses promesses et en agissant en-dehors de la loi.
La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne lui doit beaucoup, ce qui a mis le pays dans une situation difficile à tous les niveaux sans qu’il assume quoi que ce soit.
En ce moment, c’est le «partygate» qui l’éclabousse avec sa participation à de nombreuses réceptions à sa résidence officielle pendant les pires moments de la pandémie de la coviod19 alors que son gouvernement avait pris des mesures interdisant tout rassemblement même familial.
Non seulement Johnson a menti en expliquant qu’il n’avait pas participé à celles-ci mais quand des enquêtes, notamment de la police ont démontré le contraire, au lieu d’assumer en démissionnant, il pratique toutes les contorsions possibles pour demeurer au pouvoir.
En cela, il est aidé par un Parti conservateur croupion dont la majorité ne le lâche pas alors même que ses frasques couplées à sa totale incompétence ont fait perdre au Tories la plupart des élections notamment dans des fiefs qu’il contrôlait depuis des décennies.
La question est évidemment de se demander comment un tel personnage qui avait déjà sévi par le passé, entre autres comme maire de Londres, a pu être élu à la tête des conservateurs puis élu au poste de premier ministre par ses concitoyens.
Eh bien, comme tout populiste démagogue, en critiquant le pouvoir en place avec l’utilisation de fake news, en prenant la tête de tout mouvement de foule pouvant lui permettre d’avoir une exposition médiatique maximum – en l’occurrence le Brexit –, en épousant tous les clientélismes possibles et en cachant son incompétence par une rhétorique nationaliste et trivial, souvent crasse.
En un mot, en étant un politicien charlatan et malhonnête.
Et partout, dans les démocraties, de tels personnages existent avec souvent un extrémisme supplémentaire et sont au pouvoir, tel Orban, l’ont été, tel Trump, ou espèrent à l’être, tels Le Pen et Mélenchon.