La désobéissance européenne prônée par monsieur Mélenchon est non seulement un déni de démocratie mais sent la xénophobie.
Dans une Union européenne où tous les pays sont des démocraties avec des élections où sont élus des représentants de la population au niveau national et européen, où toute décision de l’UE se prend à l’unanimité par les dirigeants élus de ses 27 membres, il n’est guère soutenable de légitimer la désobéissance au motif que les intérêts de la France ne seraient pas respectés.
Mais, c’est aussi une manière de signifier que cette union n’est qu’un assemblage de peuples auxquels on ne peut évidemment pas faire confiance, réveillant ainsi les pires instincts nationalistes qui ont tant ensanglanté le continent au cours des siècles passés avec un paroxysme au cours du 20e siècle et que Poutine est en train de réactiver.
Néanmoins elle n’est guère étonnante dans la bouche de ce tribun extrémiste et populiste, à l’hubris démesuré et aux outrances quotidiennes qui par nombre de ses déclarations a déjà démontré qu’il n’était mu que par un nombrilisme et une rage envers tous ceux qui ne partagent pas ses opinions.
Surtout par un véritable ennemi de la démocratie républicaine libérale mais aussi d’un monde fédéré qui dépasserait enfin le dogme de l’Etat-nation tout puissant qui est vénéré par tous les nationalistes belliqueux.
Un admirateur des régimes forts comme ceux en place à Cuba, au Venezuela et, bien sûr, en Russie.
On est loin ici de la désobéissance civile développée par l’américain Thoreau qui n’était pas politicienne et haineuse mais morale contre des situations inhumaines comme l’esclavage ou la guerre injuste et que Mélenchon tente de récupérer de façon indigne.